Le fantasme d'Avoriaz 89
Six ans après les événements qui ont transformé son adolescence en cauchemar, Mike Pearson sort de l’hôpital psychiatrique où il a été soigné pendant tout ce temps. Du passé, il en est toujours imprégné, prêt à reprendre le combat contre le sinistre croque-mort à l’origine du trafic des cadavres du cimetière de Morningside vers une autre dimension. Bientôt rejoint par son ami Reggie, Mike s’engage sur les routes de l’Oregon. D’une ville fantôme à l’autre, les deux hommes découvrent que leur vieil ennemi a considérablement étendu son terrain de chasse…
Commentaires
Déjà plus lisible que le premier, avec des effets un peu mieux faits (même si les méchants gugusses en plastiques font bien faux quand même et que la boule volante reste bien ridicule)… En revanche, on perd un paquet de trucs… Le premier, bizarre qu’il était, avait une ambiance. Là, on est passé à la fin des années 80, Stallone et Terminator qui ne réfléchissent pas sont passés par là… Donc, dans le scénario, que Reggie dise « laisse tomber cet homme en noir qui n’existe pas », Mike rétorque que « si et la maison va exploser », la maison explose et Reggie conclue aussitôt après une ellipse tombée comme un cheveu dans la soupe « qu’on va s’occuper de l’homme en noir », ça ne gêne personne. On change d’avis en deux secondes sans se poser aucune question (comment tu savais pour l’explosion ? Tu es sûr que c’est l’homme en noir et pas une fuite de gaz ?), des personnes meurent et deux secondes après, c’est bon, ça va, comme Stallone, on retrousse ses manches et on va sur les routes pour chercher le méchant (pourquoi sur les routes alors que le méchant est dans le coin depuis le début du premier film ???). Hop, on va s’équiper dans un magasin de bricolage fermé par une planche en bois, en cambriolant tout (non, pardon, ils laissent deux billets pour l’ensemble). Alors très américain, ça vend des pelles mais aussi des canons sciés. S’enfuient-ils rapidos ? Non, non, ils ont regardé l’Agence Tout Risque alors ils restent à l’intérieur pour bricoler du lance-flamme et faire un peu de soudure… Bref, on ne s’embête pas plus que pour le premier, mais là, ce n’est plus psychédélique hypnotisant, c’est niveau gamin de 6 ans qui joue avec ses Playmo, blindé d’incohérence, de mecs harnachés de munitions mieux que Schwarzy, Le tout porté par deux comédiens au charisme de mollusque auxquels s’adjoint une meuf, on sait pas trop pourquoi, sur un scénario qui ne doit pas excéder trois lignes… Heureusement, je me suis un peu amusé en découvrant à chaque scène que le ridicule était un vaste domaine aux possibilités inépuisables pour qui a un peu d’imagination - même si à 25 minutes, j’étais déjà épuisé…