The Bikeriders

Un film particulier dans le sens où il ne se passe pas grand chose tout en ayant des personnages bien construits et intéressant. Il ne faut pas le voir comme un sons of anarchy, il en est tout l'opposé. Le film fait presque penser à un faux documentaire, décrivant et analysant la naissance et l'évolution d'un club de motard, de son quotidien et des répercutions sur leurs entourage. C'est aussi une description d'une époque aujourd'hui révolu, de mentalités, de valeurs qui se sont perdus avec le temps.

Bien aimé. C’est amusant, parce que c’est un film où il ne se passe rien mais où il se passe beaucoup de choses. Les personnages sont là et n’évoluent pas beaucoup. Ça ne veut pas dire qu’ils sont simplistes, ils ont du corps, un caractère fort, mais il le garde sans une grosse évolution. Y’a pas de cascade, d’action ou de course poursuite. On suit un groupe de bikers et c’est ce groupe qui évolue sur 8 années. De fait, les personnages qui restent eux-mêmes « changent » face aux changements du groupe, au temps qui passe, à la société qui évolue, et c’est ce décalage qui est intéressant et bien montré. Alors oui, le film est étonnamment globalement calme et posé, malgré les personnages qu’on suit. Mais la réalisation tranquille est impec. Et surtout, les trois comédiens principaux sont excellentissimes ! J’ai pris bien plaisir à les voir évoluer, trouvant au départ que ça faisait vachement « reportage déguisé », ce film – et si on n’en est pas si loin au final, j’ai fini par suivre des gens auxquels je m’étais un peu attaché (pas plus que ça, cela dit) et à comprendre leur incompréhension face à un monde qui change dans un subtil glissement au long du film, tout en nous montrant un mode de vie. Bien sympa.

J'ai beaucoup aimé ce film. Témoignage d'une époque révolue,qui aborde pêle mêle la radicalisation des générations qui poussent les anciens , des mœurs qui changent, des loups qui deviennent domestiques, des affamés de la route, qui deviennent mécaniciens sédentaires... Ça parle aussi de la paix que l'on peut trouver en soi et de l'amour (comme toujours)...

J'aurai voulu davantage de scènes avec l'acteur Paul Dillon... d'ailleurs, ce serait possible de faire une suite^^ version The Kid après avoir tué le père spirituel. J'ai tellement pensé à la série The Wire, où les nouvelles générations mangent les anciens... sinon, film d'une autre époque... quoique, les motos sont remplacées aujourd'hui par les scooters en mode rodéos... une citation m'a marqué : "les jeunes prennent au sérieux (= au pied de la lettre) les règles que se sont inventées les anciens pour leurs loisirs'... Tout est dans l'absence de cadres... ou quand l'adrénaline seule construit une identité.

Nichols a peaufiné le son du film, la lumière - cette scène de baiser en ombres pour la passation de pouvoir !!, la BO est fabuleuse et construite autour du "Out in the streets" comme leitmotif musical et autour du sens de la chanson, voire du sous-texte du titre ; un vrai film de bandes violentes mais avec la sensibilité pourtant d'un Rumble fish ou Outsiders. Déjà un classique et des nominations à venir pour Comer et Hardy

J’ai été très déçu, c’est un très mauvais film. La bande-annonce laissait penser à une succession de vengeances, de combats à l’arme blanche sur fond de judas priest, de barrouds d'honneur. Au lieu de ça, il n’y a aucun fond musical, on y voit que dépression, et buveurs de bierres, petit Club de mollasson et le couple toxique typique… malgré la prestation brillante de Tom Hardy et de Austin Butler , Ça ne fait pas rire, ça ne veut pas vraiment pleurer non plus… C’est pour cela que la salle de cinéma était vide