Aucune femme ne pouvait lui résister... Aucun homme ne pouvait le maîtriser.
Ulysse, roi d'Ithaque, est déjà parti depuis longtemps pour participer au siège de Troie. Après la prise de la cité, son voyage de retour par la mer va être retardé par de nombreux dangers comme sa rencontre avec le cyclope Polyphème, celle de la magicienne Circé ou bien encore par l’envoûtant chant des sirènes…
Pendant ce temps, à Ithaque, sa femme Pénélope doit affronter d’autres épreuves : intéressés par l’accession au trône, de multiples soupirants, affirmant qu’Ulysse est mort, la pressent de prendre époux. La reine retarde l’échéance en promettant de choisir son nouveau mari dès qu’elle aura achevé le tissage de sa grande tapisserie. Pour gagner du temps, chaque nuit, elle défait son travail de la veille...
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L’odyssée d’Homère en version condensée, péplum hollywoodien de la Paramount en coproduction avec la France et l’Italie. Certes, le film à mal vieilli, ne bénéficie pas à ce jour (il me semble) d’une copie HD digne de ce nom le mettant en valeur mais il possède un certain charme qui en fait un film à voir. Notamment grâce à Kirk Douglas dans le rôle d’Ulysse. Sa fougue, son physique et son charisme portent le film. Anthony Queen incarne parfaitement le vil Antinoos qui veut profiter de la mort supposée d’Ulysse. Et Silvana Mangano crève l’écran aussi bien en Pénélope qu’en Circé. Les scènes avec Circé sont sans doute les meilleures avec les séquences du cyclope Polyphème. Le film souffre de son âge, d’une version Technicolor qui ne met pas en avant les comédiens, ni les décors. Malgré de beaux décors naturels pour les scènes d’extérieurs, qui paraissent très plats. Les costumes sont aussi particuliers à certains moments... ce chapeau que Nausicaa revêt pour son mariage m’a assez perturbé...
La première fois que j'ai vu ce film, c'était en cours de latin et, honnêtement, j'étais plus concentré sur les pitreries de mes petits camarades que sur les exploits du héros d'Homère. Assurément, je suis passé à côté de quelque chose ! Je ne parle pas du film qui, en soi, n'est ni foncièrement mauvais ni extraordinaire, mais de la performance de Kirk Douglas. Il m'avait impressionné dans le "Spartacus" de Kubrick et j'ai eu la même sensation en regardant "Ulysse". Quel chien fou, quelle énergie, quelle surenchère ! Douglas en fait des tonnes, se donne à fond physiquement, va parfois trop loin dans son interprétation, mais il insuffle une énergie au film qui lui permet de traverser le temps. Car, s'il y a de jolis minois dans le film - la magnifique Rossana Podestà dans le rôle de Nausicaa -, pas mal d'action et du surnaturel qui évite l'écueil du kitsch, le scénario a quelques loupées. Il faut dire que "L'Iliade" et "L'odyssée" se retrouvent condensées en 1 h 40 et que les ellipses sont par conséquent nombreuses. Il faut ajouter à cela quelques pirouettes narratives pour coller le tout et on se retrouve avec un ensemble qui sonne un peu bricolé. Malgré ces quelques réserves, à près de soixante ans, le film de Mario Camerini garde son charme et a même conquis chez moi la jeune génération.