Le vendredi 25 mai 1923, à 5 heures du matin, une automobile Cadillac de type 57 quitte l'Hôtel Parisien de Rennes, à son bord : Pierre Quéméneur et Guillaume Seznec. On ne reverra jamais le premier et le second, accusé du meurtre du premier, sera condamné aux travaux forcés à perpétuité. Si l'affaire policière est captivante en elle-même, sa longévité l'est encore davantage et en ce sens, l'affaire Seznec, autant juridique que médiatique, questionne largement notre époque. Après un examen scrupuleux des faits, Michel Pierre s'interroge sur les mécanismes ayant transformé un fait-divers criminel en fable médiatique. Avec Michel Pierre, nous allons nous poser la question de savoir pourquoi, un siècle après les faits, la justice française, jusqu'à un récent arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation en date du 14 décembre 2006, a toujours refusé de revenir sur la culpabilité de Guillaume Seznec.