C’est une période particulièrement mouvementée par le Premier ministre britannique. Alors que vont se tenir ce jeudi des élections locales outre-Manche, les premières post-pandémie et post-Brexit, la côte de popularité de Boris Johnson ne cesse de baisser. La semaine dernière, selon une enquête Ipsos Mori, 59 % des Britanniques déclaraient même "ne pas lui faire confiance".
Si le mois dernier le succès de la vaccination anti-Covid a fait son heure de gloire, le chef du gouvernement conservateur est aujourd’hui empêtré dans plusieurs affaires embarrassantes, dans une ambiance de règlement de comptes avec son ancien conseiller Dominic Cummings. Dans un billet au vitriol, l'ex-artisan de la victoire du "Leave" au référendum de 2016 sur le Brexit, qui a quitté le gouvernement dans des conditions houleuses mi-novembre, l’a accusé d’avoir fait financer la rénovation de ses appartements privés du 11 Downing Street ainsi que les honoraires de la "nanny" de son fils par un généreux donateur du Parti conservateur. S'ajoutent des contrats de lutte contre la pandémie qui auraient été offerts à des personnalités proches du chef de la droite sans appel d'offres public au prétexte de l'urgence. Selon d’autres fuites, à l’automne 2020, Boris Johnson aurait dit qu’il préférait voir "les corps s’empiler par milliers" plutôt que de décréter "un nouveau putain de confinement". Enfin les médias britanniques ont rapporté que son numéro de téléphone personnel, inchangé depuis 15 ans, était accessible à tous sur Internet. Une sacrée brèche dans la sécurité. Et la bourde de trop ?
Face à ces révélations, Boris Johnson dément tout en bloc mais les demandes d'enquêtes et les critiques pleuvent de toute part notamment de l'opposition travailliste, qui l’accuse de "corruption" et espère rattraper ses 10 points de retard dans les sondages sur les "Tories". Ces élections locales vont donc être un vrai test pour Boris Johnson et les conservateurs mais aussi pour l’unité du Royaume-Uni al