Alors que des violences sont commises contre les Juifs à Cleveland et Indianapolis, la famille Levin cherche à fuir.
On peut dire que David Simon est un homme occupé : le showrunner phare de HBO depuis 20 ans nous revient cette année avec The Plot Against America, l’adaptation du roman éponyme de Philip Roth publié en 2008. Cette minisérie de 6 épisodes explore de façon méthodique et intime la montée du fascisme et l’antisémitisme dans la société américaine. De là pour Simon à faire un parallèle avec la politique actuelle de son pays, il n’y a qu’un pas.
L’histoire de cette famille juive de classe moyenne est une uchronie, qui imagine ce que serait devenue l’Amérique si Charles A. Lindbergh, héros de la nation aux idées isolationnistes, avait remporté l’élection présidentielle contre Franklin Roosevelt en 1940. Suite à cette victoire, Lindbergh confirme la non-implication des États-Unis dans la guerre se déchainant en Europe ainsi qu’un accord avec Hitler, assurant une entente diplomatique entre les deux pays. À travers ce changement dans l’histoire, le livre (et donc la série) racontait la montée insidieuse de l’antisémitisme dans toutes les strates du monde politique et bientôt, de la vie quotidienne des juifs du pays.
Mais ce qui intéresse David Simon ici, c’est le point de vue de la famille et comment chacun de ses membres réagit à une société aux fondations complètement bouleversées. Car si la réaction des deux parents, Herman (Morgan Spector) et Bess (Zoe Kazan), permet d’explorer comment l’engagement politique peut changer un couple, c’est bien la réaction des enfants qui montre ici la complexité de comprendre un monde qui se met à les détester. La série prend le temps de poser cette pluralité des points de vue et comment une telle dérive peut impacter la sphère familiale dans son ensemble.
Commentaires (21)
Tout est top notch dans cette série, Réalisation, écriture, le casting est incroyable, le duo vedette (Morgan Spector & Zoe Kazan) est excellent mais aussi John Turturro et Winona Ryder et tous les seconds rôles. J'ai aimé l'ensemble de cette saison et le final est grandiose.
Quel épisode ! La tension est forte durant tout l'épisode. Par rapport à d'autres, je trouve la fin douce amère. Certes il y a une accalmie, mais la dernière scène montre bien que rien n'a changé, et que le pire pourrait revenir très vite...
Une fin ouverte, rien n'est acquis malgré les quelques notes positives. Espoirs ? ou ...
La boule au ventre toute la première partie. Les poils qui s'herissent à la simple vu d'une tenue du KKK. La vérité qui frappe de plein fouet le Rabin. Et Herman également. J'avais peur d'un drame. Heureusement non. Mais le détournement des urnes me laisse perplexe quant à leur avenir. Série intéressante qui résonne tellement avec l'actualité des US d'aujourd'hui....
Sacrée déception. Je ne savais pas que c’était le final. J’ai trouvé la première partie de l’épisode excellente. Avec la montée de la violence civile. Les aveugles qui voyaient enfin clair. Et à partir du discours de l’ex première Dame. Plus rien. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Des ellipses qui arrivent comme un cheveu dans la soupe, sans qu’elles soient introduites. Et pour au final quoi ? Que l’Histoire rectifie sa courbe après 2 ans d’uchronie. Pétard mouillé.
J’ai beaucoup aimer cette série. Je trouve qu’elle aurait mérité d’être plus longue. Il y avait matière à approfondir plein de sujets et parfois c’est allé un peu trop vite à mon goût. J’ai aimer The Deuce, mais à choisir entre les deux, je pense que The Plot Against America aurait plus mérité trois saisons. Je m’attendais à plusieurs saisons et en lisant vos commentaires je suis un peu déçu. Le personnage de la maman étais de loin mon préféré.
Très émouvant ce final. 2 scènes me resteront en tête : Quand Bess met Evelyn à la rue, moment difficile mais qu'on peut comprendre, et le moment où les 2 mecs se battent, je me suis dit, il va dire à Herman qu'il est responsable en partie de la mort de Lindbergh, mais non, pas un mot, sinon son alibi volait en éclat...
Une petite série bien sympathique. Très réaliste et une excellente mise en scène. Des réflexions intéressantes. Je pensais que ça partirait plus en cacahuète mais bon ;) série découverte grâce au confinement !
Belle conclusion pour la série: de subtiles allusions à la Shoah (les chaussures étalées par terre devant la maison qui brûle) et une belle mise en garde contre tous les extrémismes, que seule la démocratie pourra peut-être régler: mais rien n’est gagné, au vu de ces bulletins de votes détournés et brûlés... La fin est également très ouverte, et du coup est bien plus forte. Belle série.
Bon... Après The Wire et The Deuce, David Simon nous offre encore une très grande série. J'ai été bouleversée par ces 6 épisodes. Voir comment des gens se mettent à en haïr d'autres juste pour une question de religion, ça me dépasse... (tout comme le fait de haïr quelqu'un pour sa couleur de peau, pour son orientation sexuelle etc). Mais c'est malheureusement le monde dans lequel on vit. C'est triste... A la fin de l'épisode je me suis sentie comme Philip (pour qui j'ai eu un véritable coup de coeur, quel acting pour un si jeune âge !!!) : abasourdie, perdue. Avec les temps que nous vivons tous, je me dis mais merde on est tous des humains, pas la peine de se détester, de se faire la guerre pour des conneries...
J’ai beaucoup aimé cet épisode par la tension retranscrite lorsque les éléments de violence s’enchaînent très vite. Le voyage dans le Kentucky et la relation entre Herman et Sandy étaient les meilleures parties. La série a vraiment bien montré la complexité de la situation, des choix de chacun et des conséquences. Ce qu’est devenu Alvin à la fin, certainement dû à son action complotiste pour éliminer l’avion de Lindbergh. La théorie du rabbin sur Lindbergh pour justifier son support à ce dernier. J’ai pas vraiment compris ce qu’est vraiment devenu Lindbergh et qui a décidé de l’éliminer. Idem pour qui truque les résultats de l’élection à la fin. Le scénario est, je l’imagine, basé sur le livre. Et ouvert à l’imagination (comme c’est le cas pour The high Castle). Que les violences se calment à la fin rendent l’histoire plus crédible finalement mais si l’envie était à encore plus d’action et de « souffrance » pour être enragé et « écœuré » (cf The High Castle). Les acteurs ont été parfait je trouve... même Wynona Rider !
Je trouve que ça se termine "trop bien". J'aurais aimé qu'on aille un peu plus loin vu comment l'angoisse ressentie par les Levin était retranscrite. Je reste sur ma faim de ce côté là. Le stress lorsqu'ils sont allés chercher Seldon au Kentucky ! Ça aura permis de rapprocher Herman et Sandy, et c'est beaucoup mieux comme ça. Au final tout redevient presque "normal". Si ce n'est une grosse fracture entre Alvin et Herman. Ainsi qu'entre Bess et Evelyn. Et des élections loin d'être démocratiques. Tout ça laisse présager le pire pour la suite. Je pense que la prochaine fois, ils partiront directement en direction du Canada en cas de problème. Philip et Seldon me font beaucoup de peine à la fin.
Je ne connais pas le livre donc difficile de juger mais autant j'ai beaucoup aimé les 5 premiers épisodes autant là je suis déçu. Tout semble partir en vrille et puis on a l'intervention providentielle et tout semble, plus ou moins, à la normale.