Reddick, Boseman et Lockhart représente Rashid Clarkson, un policier infiltré afro-américain paralysé après avoir été blessé au cours d'une mission par un policier de la police de Chicago.
Un an après le final de The Good Wife, Diane Lockhart réalise que toutes ses économies sont parties en fumée à la suite d’une fraude financière élaborée par un ami de longue date. De peur que son amitié avec un criminel ne nuise à la réputation du cabinet Lockhart & Lee, elle est poussée vers la sortie dès le premier épisode de The Good Fight. On la voit dès lors rejoindre Luca Quinn chez Reddick, Boseman & Kolstad, des avocats spécialisés dans les cas de violences policières.
Si The Good Wife avait quelque peu perdu de sa superbe lors de ses deux dernières saisons, elle reste globalement une série d’excellente facture qui a permis notamment de mettre en lumière le style des époux Robert et Michelle King. Un mélange subtil de drame intense et de situations incongrues saupoudré de dialogues cuisinés aux petits oignons qui fait mouche à chaque fois. Une recette gagnante que l’on a retrouvée par la suite dans Evil (dont la quatrième et dernière saison vient de se terminer) et The Good Fight donc, série dérivée des aventures d’Alicia Florrick, diffusée entre 2017 et 2022. Mené par une Christine Baranski en grande forme, ce spin-off, intégré au catalogue de M6+, réussit là où bon nombre ont échoué : à exister par lui-même, sans renier ses origines. Ainsi, on retrouve des personnages qui ont, comme Diane Lockhart, fait la traversée entre les deux mondes : Luca Quinn (Cush Jumbo), Marisa Gold (l’excellente Sarah Steele), Julius Cain (Michael Boatman), Elsbeth Tascioni (Carrie Preston, désormais à la tête de son propre spin-off, Elsbeth, également créé par les King) ou encore le caillou le plus confortablement installé dans la chaussure de Diane : David Lee (Zach Grenier). Rien n’a été changé quant à leurs caractéristiques originelles, mais chacun trouve une place unique dans l’univers de The Good Fight.
Et si le spin-off est parvenu à se forger une identité propre, c’est qu’il a insufflé dans ses intrigues des nouveaux reliefs scénaristiques : raciaux tout d’abord. Le cabinet Reddick, Boseman & Kolstad est spécialisé dans les cas de violences policières et, de manière plus générale, se concentre sur les préjudices liés à la couleur de la peau. Familiaux aussi, avec une plongée dans la vie maritale de Diane et de Kurt (Gary Cole), entre son profond amour pour lui et leurs divergences profondes, ou encore l’arrivée de Liz Reddick (Audra McDonald) ex-femme d’Adrian Boseman (Delroy Lindo) qui atterrit au cabinet suite au décès de son père, l’un des membres fondateurs. Un pedigree qui va causer une dissonance assourdissante entre le poids qu’elle pensait avoir et la réalité des faits. Politiques enfin (et surtout !) avec notamment un épisode particulièrement malin qui nous dépeint une réalité alternative dans laquelle Hillary Clinton a été élue présidente des États-Unis. Une série intelligente qui entérine le talent des King grâce à des personnages marquants et marqués, des affaires prenantes et une intégration constante de l’actualité.
Commentaires (10)
Episode au scenario bien charpenté qui met l'accent pour la première fois sur Jay avec une fin un peu sèche par rapport au ton habituel de la série. On sent que derrière l'humour, monte la rage petit à petit... D'ailleurs, le jeune juge qui serait "pro Trump" d'après Tully Nelson est présenté comme complètement à la ramasse genre analphabète. C'est un peu comme si les scénaristes nous disaient que les pro Trump étaient des ignares incompétents et que c'était ça qui gouvernait les USA. Vu comme ça, il y a effectivement de quoi rager.
C'est clair, les scénaristes n'aiment pas Trump. Bravo pour coller autant à l'actualité et à notre société.
The Good Fight qui évoque le micro-targeting comme outil d'influence et de fake news sur Facebook non mais bravo quoi il fallait l'oser. Cette S02 est vraiment un bijou incroyable d'analyse politique, sociétale et juridique !
Très bon meme si j’ai trouvé cet épisode moins prenant que ceux d’avant...
Cet épisode 😍 cette série 😍 😍 Diane 😍😍😍 et ce générique 😍😍😍😍
Je comprends tellement Jay ! Cette série retranscrit tellement bien les réalités (et injustice de la vie). J'aime bien le plan cul de Diane et Marissa toujours au top !
Jay au top. C'était réaliste, mais vraiment méprisable de condamner son ami. Sinon, la saison continue sur sa lancée : super qualité et originale. C'est la première fois que j'entends parler de micro-targeting comme technique judiciaire, et ce n'est pas faute de regarder peu de séries dans le genre. Qu'est-ce que c'est rafraîchissant des scénaristes qui soignent l'écriture et ne tombent pas H24 dans les clichés.