Lorsque les Glisseurs arrivent sur cette Terre, tout le monde les attend pour les acclamer. Il semble que leurs aventures aient été suivis par un médium et retransmises sur toute la planète. D'ailleurs, de multiples produits dérivés de leur histoire sont commercialisés : poupées, livres, etc.... et une série TV appelée Sliders raconte même leur périple !
Bienvenue à Bugarach, petite ville d’Occitanie d’apparence tranquille ! Mais dans la série éponyme disponible sur france.tv, cette commune cache bien des secrets, notamment celui d’abriter un vortex permettant de voyager d’une réalité à une autre. Un passage qui chamboule drastiquement l’existence de Justine, Tessa et Will mais surtout d’Émilie, qui voit là l’opportunité de modifier la trajectoire dramatique de sa vie et, surtout, d’éclaircir le mystère entourant la disparition suspecte de son père dans un accident d’hélicoptère. À moins que ce passage n’ait une utilité plus grande : celui de sauver la ville d’une catastrophe écologique qui pourrait bien être ravagée par le forage « révolutionnaire » du gaz de schiste présent en masse dans la zone.
Avis aux fans de fictions fantastiques à la Sliders, voici Bugarach, une série qui nous plonge, elle aussi, dans des réalités parallèles ! Avec un groupe d'ados qui n'est pas sans faire penser à Parallèles, mais à l’antipode d’un Quinn Mallory, les quatre héros de la série font preuve d’un scepticisme qui va les pousser à chercher des réponses quant à cet étrange vortex mais surtout à en comprendre son fonctionnement. Une décision scénaristique particulièrement rafraîchissante, compte tenu de la jeunesse des protagonistes qui auraient pu facilement être dépeints comme des inconscients puérils. Pour autant, on comprend sans mal leur fascination pour ces réalités parallèles, différentes à chaque saut, mais toujours plus belles que leur « vraie » vie.
L’autre grand atout de cette mini-série française disponible sur france.tv est son rythme. Grâce à un montage très intelligent, nous sommes plongés dès les premières secondes dans le quotidien d’Émilie (Marilyn Lima) et de ses amis, Tessa (Lisa Do Couto Teixeira), brillante et très sûre d’elle, Justine (Lula Cotton-Frapier) timide et crédule et enfin Will (Matthieu Carle), un passionné de jeux vidéo serviable et sensible. Un rythme rapide, parfaitement adapté au format de 26 minutes de chacun des huit épisodes qui permet, en outre, de faire avancer la narration de manière fluide et sans réel temps mort. Une narration maîtrisée qui sème çà et là des indices subtils sur le futur de Bugarach qui sera intrinsèquement lié à l’impitoyable Nathan Muller (Jeremy Banster) et au risque environnemental, potentiellement dramatique, auquel il expose les habitants de la ville. Une fiction française moderne et rondement menée dans laquelle on se laisse facilement happer, que l’on soit avide de mystère, particulièrement sensible aux sujets de l’écologie ou tout simplement vorace de séries surnaturelles.
Commentaires
Pour une bête fin, c'est vraiment une bête fin...