When a young writer sells the pitch for the reboot of an early 2000s sitcom, the show’s actors must come back together and face their unresolved issues.
Keegan-Michael Key, Johnny Knoxville, Judy Greer, Rachel Bloom et Paul Reiser mènent l’ensemble de la nouvelle comédie de Steven Levitan, l’un des papas de Modern Family. Imaginez une sitcom un peu ringarde des années 2000 avec des bonnes blagues problématiques et des situations très caricaturales. Une plateforme (Hulu dans la série) accepte la proposition d’une jeune scénariste prometteuse de rebooter la série avec le cast originel mais en l’ancrant plus en 2022. C’est fait avec Reboot et sa fausse sitcom Step Right Up où une mère et son fils doivent co-habiter avec l’ex-mari/père et le nouveau mari/beau-père. Dès le premier épisode, les véritables reboots en prennent pour leur grade que ce soit La fête à la maison : 20 ans après ou encore iCarly, etc. Dans cette série très meta (Hulu étant la plateforme originelle de Reboot), on plonge dans le quotidien d’une production moderne d’une sitcom avec des personnages bien attachants.
Les huit épisodes de la saison 1 sont disponibles à partir du 2 novembre sur Disney+.
Pour exceller une bonne comédie, il faut des acteurs avec un sens du timing développé. Et on peut dire que le cast de Reboot est phénoménal. Keegan-Michael Key pour une fois n’est pas dans le surjeu mais apparait comme le plus équilibré de tous, Judy Greer a toujours été sous-exploitée et cette fois-ci a de quoi faire avec des vulnérabilités personnelles, Johnny Knoxville est parfait dans ce rôle d’ancien alcoolique en quête de rédemption, Rachel Bloom en féministe bienveillante qui veut aussi s’imposer en tant que showrunneuse et Paul Reiser qui incarne la tradition en reprenant son rôle de showrunner de la série originelle… Bref, côté talents, on est bien servi. Côté histoire, la comédie a des similitudes avec Modern Family dans le sens où ils forment tous ensemble une grande famille de travail parfois dysfonctionnelle avec des personnalités différentes. Reboot va tenter d’être plus inclusive et paradoxalement s’adresse à un public moins familial. Peut-être que les vrais moments où vous rirez à gorges déployées seront peu nombreux, mais l’écriture est très touchante et sait faire mouche avec le clash générationnel. En taillant un peu les networks, Reboot réussit à parodier et surtout, prouve qu’on peut faire de l’humour sans pour autant se moquer.