Mack et un nazi tentent de s'évader. Le père Mukada engage Sippel, un ancien détenu, comme assistant...
Vous connaissez peut-être le Faucon Maltais et son Sam Spade incarné par Humphrey Bogart, film phare des années 40. Il revient sous les traits de Clive Owen quelque 20 ans après les événements du film. Et ça tombe bien, car l'acteur est un grand fan et de l'œuvre et de son interprète originel. Tom Fontana (Oz) et Scott Frank (Le jeu de la dame, également réalisateur) sont les scénaristes derrière ce nouveau Mister Spade, une création originale Canal+, co-produite par Haut et Court et Black Bear Pictures. La série a commencé outre-Atlantique sur AMC et voici les premiers épisodes qui débarquent chez nous sur Canal+ à partir du 26 février avec deux épisodes par lundi pour six épisodes.
Entre hommage au film noir et murder mystery, Scott Frank et Tom Fontana décalent la figure emblématique du célèbre détective en l’imaginant 20 ans plus tard, alors qu’il a pris sa retraite. Cette fois-ci, Sam Spade, à la personnalité tourmentée, à la fois taciturne et mélancolique, vit en France, à Bozouls, un petit village niché au bord d’un immense cratère « le trou », au cœur des années 60. Il y était pour une mission censée être courte, mais sa rencontre avec Gabrielle Larvaron, riche veuve, l’a fait rester par amour. Malheureusement, il se retrouve seul après le décès de sa femme… Le meurtre de six religieuses l’oblige toutefois à reprendre du service et à se confronter aux fantômes du passé, tant les siens marqués par le deuil, que ceux de la petite bourgade qui, au lendemain de la guerre d’Algérie, garde des stigmates de l’occupation nazie. Pour donner vie à cette France d’après-guerre, Scott Frank a entouré Clive Owen d’un casting français et international éminemment prestigieux Denis Ménochet dans un rôle d’autorité, Louise Bourgoin élégante qui donne de la voix, Chiara Mastroianni dans un rôle qui la met en avant, Jonathan Zaccaï, Cara Bossom, Stanley Weber, Matthew Beard, etc.. Un mélange d’anglais et de français. C’est ça le rayonnement national avec des airs de Provence dont on sent les odeurs champêtres à travers les images. Loin des clichés pour une fois, on sent que les scénaristes ont passé du temps sur place. Car oui, la ville de Bozouls où la série a véritablement été tournée, située dans l’Aveyron, n’était pas du tout destinée à accueillir un tournage. Mais c’est Tom Fontana qui avait séjourné dans le passé dans cette ville et qui était tombée sous son charme et de son « trou » qui a eu l’idée d’en faire le décor de la série. Et pour une fois, la France a un air authentique dans une série à moitié américaine.
Avec Mister Spade, on est bien dans un « murder mystery » qui reste assez noir avec un rythme assez lent qui déroule l’enquête de Spade sous nos yeux. Mais les scènes de tirs ne sont pas à manquer ni les courses poursuites. L’ambiance des années 60 est renforcée avec quelques scènes qui se déroulent dans un club de jazz. Malgré toute l’atmosphère rétro, on est dans une série indubitablement moderne.
Commentaires (9)
Mais quelle gifle !!! Mais quel niveau on vient d'atteindre avec ce final. Kareem Said est définitivement un personnage extraordinaire. Beetcher, O'reily, Hill et même Adebisi dans son genre. Certains ne seront pas d'accord avec moi et d'autres sûrement... Mais après avoir vu ce final, après avoir vu ces 2 premières saisons... Il y a dans dans mon cœur "The Wire", désormais "OZ"... Et les autres. J'en reviens toujours pas de cet épisode.
Ce final était particulièrement jouissif! L'heure est passée tellement vite mais en même temps il s'est passé tellement de choses entre la revanche de Schillinger, le passage à l'acte de Miguel, la décision de Kareem Saïd et j'en passe. Les leçons d'Augustus sont toujours aussi bonnes, j'espère qu'il ne va pas s'évader!
Super final !! Plus je regarde cette série et plus j'adore ! Je regrette d'avoir mis autant de temps à la regarder...
Super final! Moins violent que la première saison, mais aussi intense!
Quel final !
J'achève à l'instant cette deuxième saison et l'effet de la claque que j'ai pris dès le premier épisode de cette série n'est toujours pas passé. Oz est inqualifiable et, bien qu'une telle affirmation soit paradoxale ici, impossible à commenter. La densité de chaque épisode est remarquable et la réalisation en sert parfaitement le propos : après ce season finale, je me suis surpris à "rembobiner" l'épisode une fois le générique de fin tant je ne pouvais pas croire qu'un seul épisode venait de passer. Le constat est sans appel : on assiste en un épisode à autant d'évènements que dans une saison de The Walking Dead. Mais là où la série tire son épingle du jeu, c'est qu'elle alterne avec ces moments philosophiques durant lesquels le personnage de Augustus Hill (au passage, magistralement interprété par Harold Perrineau) brise sans vergogne le quatrième mur. Sans aucunement ralentir le rythme de l'épisode, ces passages énigmatiques permettent une appréciation en profondeur des évènements traités, au détour en plus d'un certain esthétisme de très bon goût. Tom Fontana a fait un travail de fou sur ce show, et le rattrapage intensif 15 ans après ne gâche en rien le plaisir tant chaque épisode fait partie d'un ensemble réfléchi. "All the pieces matter" dirait Lester Freamon dans un autre show.