C'est le premier Noël depuis le départ d'Ian et de Poppy. David prend les rênes et tente d'instiller l'esprit de Noël à toute l'équipe.
Alors que It’s Always Sunny in Philadelphia est devenue la comédie live action la plus longue de l’histoire avec ses 14 saisons, l’équipe créative derrière la série revient avec Mythic Quest: Raven's Banquet sur Apple TV+. On retrouve en effet à l’écriture le duo Rob McElhenney et Charlie Day, ainsi que Megan Ganz, qui a aussi travaillé sur Philadelphia alors que certains la connaissent pour son travail sur Community. La série raconte les coulisses d’un studio de développement de jeux vidéo, et plus précisément d’un jeu de rôle en ligne massivement multijoueur (MMORPH) à succès, Mythic Quest. À sa tête, on retrouve le directeur créatif hyper mégalo Ian Grimm (joué par Rob) alors que l’équipe sort sa première extension majeure.
Mythic Quest s’inspire en tout cas de cette dernière en proposant une vision humoristique du développement de jeux vidéo. La figure du directeur créatif est directement inspirée de celle du documentaire Playing Hard, qui suivait le développement du jeu Ubisoft For Honor et notamment son directeur de création excentrique, Jason VandenBerghe. Ian Grimm est mégalo au possible, conscient de son aura et s’enivre constamment de son propre génie. Il est assisté d’une ingénieure, Poppy, qui semble être la seule personne saine d’esprit du studio. Car il faut voir l’équipe de bras cassés : l’écrivain raté et complètement alcoolique, le producteur exécutif incompétent ou encore la community manager au bord du burn out. La galerie de personnages (et donc des personnalités) donne des situations très drôles, avec des conflits qui reflètent souvent les vraies tensions qui traversent l’industrie du jeu vidéo.
La série explore globalement cette tension entre création et monétisation, quand le marketing s’insère dans l’idée créative et comment les deux peuvent cohabiter ? C’est d’ailleurs le sujet de tout un épisode (le meilleur de la saison) qui effectue un bond surprenant dans le passé en gardant un lien avec l’intrigue principale. En délaissant l’aspect comédie, la série creuse ses thématiques de façon bien plus intéressante. Mais quand elle veut parler de la représentation de la femme ou encore de la syndicalisation de ses employés, tout est soudainement trop facile. Quand on sait que le studio Ubisoft fait partie des producteurs, on imagine toute la bonne publicité que cela peut leur faire.