Le « violeur aux chaussettes » : pendant trois ans, la police française l’a traqué partout. De Clermont-Ferrand à Montpellier, de Vichy à Aulnay-sous-Bois !
L’homme a violé et séquestré douze femmes selon un mode opératoire bien rôdé. Il se glissait chez ses victimes en passant par les toits ou les balcons. Il les ligotait avec le cordon d’un fer à repasser, le fil du chargeur de téléphone, ou le câble de la télévision qu’il trouvait sur place… Il les bâillonnait en leur enfonçant une chaussette dans la bouche et restait chez elles pendant des heures.
Quand les policiers versent l’ADN du violeur au fichier des empreintes génétiques, en 2003, l’homme a déjà « frappé » deux fois en un an. Mais à cette date, son profil génétique reste inconnu. Quant au SALVAC, le logiciel qui permet de rapprocher des affaires, il ne fait pas avancer les choses non plus.
Les enquêteurs doivent donc compter sur les bonnes vieilles méthodes policières pour lui mettre la main dessus ! Observation, interrogation, déduction… Les victimes décrivent un homme noir, assez grand et plutôt mince. Souple et astucieux, ce pourrait être un cambrioleur, qui a l’habitude d’escalader les façades d’immeubles… Les policiers épluchent donc leurs fichiers, montent des planques dans les trains, toujours en retard d’une agression…
Car la liste des victimes du « violeur aux chaussettes » s’allonge, et son territoire s’agrandit. Après Montpellier, et Clermont-Ferrand, il surgit à Aulnay-sous-Bois ou Vichy. La presse finit par avoir vent de l’affaire. La psychose gagne certaines villes. La traque s’intensifie. Et c’est finalement à Paris, par hasard, que « le violeur aux chaussettes » se fait repérer. Parce qu’une femme croit reconnaître, à la télévision, le portrait de l’homme qui l’a agressée dans un foyer pour travailleurs.
Pamela Hupp, un nom qui pour les Français ne rappelle personne, mais qui pourtant était l’une des histoires les plus populaires de l’émission Dateline, le Faites entrer l’accusé américain, qui est diffusé depuis 1992 sur NBC. The Thing About Pam est l’adaptation d’un true crime relaté dans un épisode de Dateline puis repris sous le format podcast. Imaginez donc Christophe Hondelatte qui fait le narrateur d’une mini-série inspiré d’un épisode de Faites entrer l’accusé qu’il a animé dans cette mini-série de la NBC qui est disponible en US+24 sur Salto.
Pour résumer l’affaire vraie de 2011, Betsy Faria (Katy Mixon), une ménagère d’une banlieue du Missouri est retrouvée morte par son mari Russ (Glenn Fleschler). Ce-dernier pense qu’elle s’est suicidée alors que son corps est criblé de coups de poignards. Entre en scène la meilleure amie de sa femme défunte, Pam Hupp (une Renée Zellweger méconnaissable) qui a été la dernière personne à l’avoir vue vivante. La procureure trop zélée (Judy Greer) va tout tenter pour prouver la culpabilité du mari tandis l’avocat à la défense est persuadé que Pam est impliqué dans cette mort.
Qu’on mette les points sur les i, il ne s’agit pas là d’un thriller où on ignore qui est le meurtrier. Non, très rapidement Russ semble parfaitement innocent. Tout comme dans Inventing Anna, les méfaits de l’héroïne ne sont pas des secrets, mais la série révèle sa personnalité au fur et à mesure, ses motivations, et ses actes. En fait, c’est l’évolution et les changements de Pam qui vont fasciner le spectateur. Et quelle Pam.