Lorsque Patrick Constantien a été assommé et égorgé, le 18 novembre 2008, sur son canapé, les enquêteurs ont vite soupçonné son épouse, Christine. Certes, l’homme avait reçu de nombreuses lettres de menaces et il avait failli périr brûlé vif, dans sa tente de camping, lors d’une partie de pêche…
Mais les enquêteurs n’ont jamais cru que ce petit bonhomme d’un mètre soixante, jardinier municipal à Amneville, avait pu s’attirer l’animosité de quelqu’un d’autre ; susciter un tel déchaînement de violence contre lui, mis à part celui de sa femme. Et les experts leur ont donné raison sur plus d’un point ! Les lettres anonymes ? Les graphologues ont démontré que c’est Christine qui les avait rédigées ! L’incendie de la tente ? Il était, peut être, aussi de son fait. Car l’analyse des communications téléphoniques a montré qu’elle avait menti. Contrairement à ses déclarations, la mère de famille s’est rendue au camping, ce soir là… Et l’analyse de ses factures téléphoniques a révélé bien d’autres choses encore ! Notamment, le double mobile pour lequel, cette femme aurait pu se débarrasser de son mari, après plus de vingt ans de mariage. La mère de famille avait retrouvé le grand amour… mais cette passion lui coûtait cher. Ses 39 000 SMS, surtaxés, à Séraphin ont mis sa famille sur la paille. De crédit en crédit, Christine Constantien s’est retrouvée prise à la gorge. La mort de son époux, et le versement de son assurance décès, arrivaient au bon moment... pour refaire sa vie et régler ses dettes ! Mais Christine Constantien n’a jamais varié sur un point : son innocence. Quand elle a compris que ses silences, ses sanglots, et son regard défait l’accusaient, elle s’est fait couper les cheveux. Elle s’est maquillée, elle a changé de look. Elle a travaillé son dossier avec ses avocates ; comme on répète une pièce. Et elle a fini par être entendue !
Pamela Hupp, un nom qui pour les Français ne rappelle personne, mais qui pourtant était l’une des histoires les plus populaires de l’émission Dateline, le Faites entrer l’accusé américain, qui est diffusé depuis 1992 sur NBC. The Thing About Pam est l’adaptation d’un true crime relaté dans un épisode de Dateline puis repris sous le format podcast. Imaginez donc Christophe Hondelatte qui fait le narrateur d’une mini-série inspiré d’un épisode de Faites entrer l’accusé qu’il a animé dans cette mini-série de la NBC qui est disponible en US+24 sur Salto.
Pour résumer l’affaire vraie de 2011, Betsy Faria (Katy Mixon), une ménagère d’une banlieue du Missouri est retrouvée morte par son mari Russ (Glenn Fleschler). Ce-dernier pense qu’elle s’est suicidée alors que son corps est criblé de coups de poignards. Entre en scène la meilleure amie de sa femme défunte, Pam Hupp (une Renée Zellweger méconnaissable) qui a été la dernière personne à l’avoir vue vivante. La procureure trop zélée (Judy Greer) va tout tenter pour prouver la culpabilité du mari tandis l’avocat à la défense est persuadé que Pam est impliqué dans cette mort.
Qu’on mette les points sur les i, il ne s’agit pas là d’un thriller où on ignore qui est le meurtrier. Non, très rapidement Russ semble parfaitement innocent. Tout comme dans Inventing Anna, les méfaits de l’héroïne ne sont pas des secrets, mais la série révèle sa personnalité au fur et à mesure, ses motivations, et ses actes. En fait, c’est l’évolution et les changements de Pam qui vont fasciner le spectateur. Et quelle Pam.