Les questions fusent.... « Il était bien sur le pont de Neuilly, le 1er décembre 2001 ? C’est bien lui qui a tué de plusieurs coups de couteau Marie-Agnès Bedot ? » Marc Machin a 19 ans et déjà une longue expérience des commissariats et des auditions. Mais, cette fois, la musique a changé ! Plus question de vols, de bagarres, ni même d'agressions sexuelles... C’est d'un meurtre dont on l'accuse, et ce sont les policiers du 36, Quai des Orfèvres qui le passent sur le grill.
Son passé joue contre lui. Son emploi du temps, ce jour-là, est flou. Il était ivre et avait erré toute la soirée. Il ne se souvient pas de grandchose. Et puis une femme l'a vu sur le pont à l'heure du crime ! Une infirmière, à qui il aurait fait une proposition indécente. C’est grâce à elle et à cette petite phrase obscène que les policiers sont même remontés jusqu'à lui ! Alors, Marc Machin finit par craquer. Il avoue. C'est lui qui a tué la mère de famille, au petit matin, alors qu'elle partait à la salle de sport.
Mais, un mois plus tard, le jeune homme revient sur ses aveux dans le bureau du juge. Il explique que le commandant Jean-Claude Mulles, l'un des policiers les plus chevronnés du 36, l'a « attendri » et acculé à des aveux qui n'ont pas de sens ! Peu importe le témoignage de l'infirmière, peu importe qu'elle ait décrit son blouson d'aviateur et qu'elle l'ait reconnu : il est innocent de ce meurtre ! Marc Machin se débat comme un diable, mais il ne convainc pas. Et ce n'est pas l'affaire Judith Araujo qui ébranlera la conviction du juge. Quand, six mois plus tard, le 22 mai 2002, on retrouve au petit matin le corps de cette femme, déchiqueté à coups de tessons de bouteille, sur le pont de Neuilly, il n'établit pas de lien entre les deux crimes.
Pour l'affaire Bedot, la messe est dite !Marc Machin est condamné à dix-huit ans de prison, dont douze de sûreté. Personne, ni ses juges, ni les familles des victimes, ni la presse,
Pamela Hupp, un nom qui pour les Français ne rappelle personne, mais qui pourtant était l’une des histoires les plus populaires de l’émission Dateline, le Faites entrer l’accusé américain, qui est diffusé depuis 1992 sur NBC. The Thing About Pam est l’adaptation d’un true crime relaté dans un épisode de Dateline puis repris sous le format podcast. Imaginez donc Christophe Hondelatte qui fait le narrateur d’une mini-série inspiré d’un épisode de Faites entrer l’accusé qu’il a animé dans cette mini-série de la NBC qui est disponible en US+24 sur Salto.
Pour résumer l’affaire vraie de 2011, Betsy Faria (Katy Mixon), une ménagère d’une banlieue du Missouri est retrouvée morte par son mari Russ (Glenn Fleschler). Ce-dernier pense qu’elle s’est suicidée alors que son corps est criblé de coups de poignards. Entre en scène la meilleure amie de sa femme défunte, Pam Hupp (une Renée Zellweger méconnaissable) qui a été la dernière personne à l’avoir vue vivante. La procureure trop zélée (Judy Greer) va tout tenter pour prouver la culpabilité du mari tandis l’avocat à la défense est persuadé que Pam est impliqué dans cette mort.
Qu’on mette les points sur les i, il ne s’agit pas là d’un thriller où on ignore qui est le meurtrier. Non, très rapidement Russ semble parfaitement innocent. Tout comme dans Inventing Anna, les méfaits de l’héroïne ne sont pas des secrets, mais la série révèle sa personnalité au fur et à mesure, ses motivations, et ses actes. En fait, c’est l’évolution et les changements de Pam qui vont fasciner le spectateur. Et quelle Pam.