C’est la panique à Sèvres. Fabienne reçoit un coup de fil de Charlotte toujours aux Antilles : Renaud et Valérie ont disparu ! Dans le même temps, elle doit gérer un couple de femmes qui souhaiteraient se marier à Sèvres, or le maire ne veut pas qu’on célèbre un mariage gay pendant sa campagne municipale… Denis tente de vendre un nouveau programme de coaching personnalisé pour les cadres. Pour arriver à ses fins, il convainc Salomé de se faire inviter à l’anniversaire de la fille d’un gros patron du CAC 40.
Ce n’est pas forcément évident de faire une série familiale, en comédie dramatique, en France. On n’est pas dans le mélodrame comme dans un Je te promets, ni dans des pastilles comiques comme Fais pas ci, fais pas ça, non avec Tout va bien, Camille de Castelnau propose tout simplement une plongée aux côtés d’une famille qui traverse un moment difficile : la petite-fille Rose, souffre d’une leucémie rare. En huit épisodes, cette première série de Camille de Castelanu qui a œuvré sur Le bureau des légendes, offre un regard drôle et émouvant sur les secrets familiaux et les conflits internes de chacun. Avec un casting étonnant, dans l’ordre générationnel Bernard Le Coq, Nicole Garcia, Virginie Efira, Sara Giraudeau et Aliocha Schneider, Tout va bien pourra accompagner petits et grands ces prochaines semaines sur Disney+ dès le 15 novembre.
Les premiers épisodes sont réalisés par Éric Rochant que Camille de Castelnau retrouve dans un tout autre registre que Le bureau des légendes. Dans Tout va bien, on accompagne une famille autour de Rose (Angèle Roméo), l'une des enfants, qui va subir une greffe de moelle osseuse. Autour de cette situation, sa famille va connaître des tensions qui vont révéler des facettes cachées de tous ces personnages. Leurs réactions toutes différentes vont permettre une identification du spectateur, que ce soit avec une mère dans le déni ou une tante obssessive. Est ainsi dressé un portrait de famille authentique avec toutes ces névroses. Ils sont solidaires, ils s’aiment même si ça ne passe pas toujours par des mots, et surtout ils forment un joyeux bordel. La série est une belle illustration de la comédie dramatique familiale moderne.
Entre comédie et drame, on passera du rire aux larmes en huit épisodes, avec un grand climax au septième. Bien entendu la maladie de Rose est un sujet, mais ce sont les différentes manières d’y faire face qui créent tout l’intérêt de la série. Elle sonne juste, pleine de nuances dans la compassion et l’anxiété. Toutefois, on ne tombe jamais dans le tragique et le tire-larme. Camille de Castelnau cite Gilmore Girls comme référence et inspiration, et les relations familiales n’ont jamais été aussi sincères et en même temps simples avec beaucoup de conflits mais jamais de culpabilité. On peut dire que la formule fonctionne, c’est peut-être le moyen d’aborder des sujets sérieux comme la maladie ou le deuil avec les plus jeunes, tout en s’identifiant aux personnages des autres générations.