En 1843, Isabel II asume la regencia con 14 años… Y exige conocer el Ministerio del Tiempo, un ministerio victoriano… Lo que es una visita oficial, se convierte en un peligro. Un funcionario rebelde del Ministerio (Leiva) ha huido de la cárcel de la Edad Media para asesinarla y, así, lograr que se cierre el Ministerio en el siglo XIX. La patrulla viaja al propio ministerio 172 años antes para evitar el asesinato… Y la desaparición del Ministerio.
Todas las alarmas se encienden y las sospechas de colaboración con el funcionario rebelde recaen sobre Irene, ya que fue reclutada por el propio Leiva en 1960.
Mientras, Julián abandona a sus compañeros para volver al pasado para pasar un día con su esposa.
Avis aux fans de voyage dans le temps : voici El ministerio del tiempo, une série espagnole à visionner sur Universal+, qui nous offre une plongée originale dans l’Histoire du pays à travers trois nouvelles recrues, issues d’époques différentes, d’un département ministériel très secret du gouvernement. Dans les années 2010, Julián Martínez est un infirmier urgentiste téméraire à l’extrême, incapable de faire le deuil de sa femme, disparue dans un accident quelques années plus tôt. En 1569, Alonso de Entrerríos est un soldat vaillant de l’armée des Flandres condamné à mort. Enfin, Amelia Folch est l’une des premières femmes à fréquenter l’université de Barcelone. Brillante et opiniâtre, elle ne remporte pourtant pas l’adhésion auprès de ses pairs masculins encore peu habitués à ce genre d’émancipation dans une Espagne de la fin du 19e siècle. Ils vont former une équipe efficace, grâce à leur expérience différente, qui va devoir protéger à tout prix l’Histoire espagnole en empêchant les voyages dans le temps d’individus néfastes désirant changer les événements pour leur bénéfice personnel.
Lorsque la série El ministerio del tiempo est sortie en 2015, elle a fait mouche quasi instantanément ! Plébiscitée par la presse qui a salué unanimement ses intrigues ambitieuses, mais toujours très respectueuses de l’Histoire, elle a également trouvé un écho retentissant auprès du public qui n’a pas tardé à former une communauté particulièrement exaltée auto-nommée les « ministéricos », contraction de « Ministeros » et « histericos ». Une homogénéité d'opinions qui a immédiatement permis à la fiction de créer un véritable univers fictionnel transmedia entre spin-off radiophoniques, websérie et bandes dessinées. Un phénomène encore plutôt rare en Espagne dans les années 2010. Mais El ministerio del tiempo, à découvrir sur Universal+, n’est pas seulement un phénomène socio-télévisuel, elle a su proposer, pendant ses quatre saisons, des épisodes de qualité qui font la lumière sur des figures emblématiques de l’Histoire politique et culturelle du pays comme le général Francisco Franco, le peintre Velasquez, Cervantès, le père de la littérature moderne (qui voulait en réalité devenir dramaturge) ou encore Gabriel Garcia Lorca. Il faut ajouter à cela une mythologie riche liée au fonctionnement de ce ministère aussi mystérieux que passionnant, la fascination autour du voyage dans le temps et, surtout, les enjeux qui reposent sur les épaules de l’équipe, qui doit protéger coûte que coûte l’Histoire telle qu’on la connaît.
Pour autant, la fiction fantastique créée par les frères Pablo et Javier Olivares n’en oublie pas de poser des questions profondément humaines : que ferait-on si nous avions le pouvoir d’en savoir plus sur notre futur ? De faire revenir des proches disparus trop tôt ? Et c’est bien là toute la difficulté de posséder un pouvoir aussi séduisant ! Et même si Julián Martínez (Rodolfo Sancho), Alonso de Entrerríos (Nacho Fresneda) et Amelia Folch (Aura Garrido) savent l’interdiction d’utiliser le voyage dans le temps à des fins personnelles – ce pour quoi ils ont été engagés – ils terminent tous par céder à la tentation. Une série riche grâce à de nombreuses nuances de lecture qui sauront attirer un public hétéroclite.