Emily demande à Betty de lui confectionner une nouvelle robe. La famille Dickinson est surprise par une visite inattendue.
Mary & George, le drame historique du XVIIe siècle, débarque sur Canal+ dès demain après avoir été présentée en avant-première à Séries Mania cette année. Cette mini-série explore l’histoire des personnages éponymes mère et fils (Julianne Moore et Nicholas Galitzine) qui s’intègrent à la cour du roi Jacques Ier (Tony Curran) grâce à la séduction de George. Avec une profusion d’alliances, de trahisons, de ruptures et de réconciliations en sept épisodes de 50 minutes, la série est déjà intrigante en soi. Cependant, c’est le ton singulier adopté par le créateur D.C. Moore, dans son adaptation du récit non-fictionnel de Benjamin Woolley, The King’s Assassin. Les sept épisodes seront diffusés les lundis à 21h avec trois épisodes au lancement puis deux les semaines suivantes.
À la fois comique et sensuel, l’histoire avec ses aspects anachroniques est étonnamment fidèle à la réalité. Tout comme un Dickinson ou encore un The Great, sans tomber dans l’absurde aussi poussé, Mary & George qui aurait pu être une simple histoire de sexe et d’ambition s’avère être une proposition très originale dans le paysage télévisuel. On peut aussi se référer à The Favorite qui mettait en scène une reine d’Angleterre avec des liaisons lesbiennes. Mais dans Mary & George, même si les scènes d’orgies et de relations charnelles sont assez fréquentes, le fond reste bien ancrée sur la soif de pouvoir et l’ambition d’une femme qui ne fait qu’utiliser son fils pour arriver à ses fins.
Mary, une aristocrate mineure servante à ses débuts, ne pense qu’à se hisser plus haut. Et si cela doit passer par son fils benjamin béni avec un visage magnifique, soit. George voudrait vivre sa vie mais se retrouve pris au jeu de la liaison avec le roi Jacques Ier qui lui ouvre tout un tas de nouvelles portes dont il n’aurait osé rêver. Si George commence la série comme un garçon amoureux épris d'une servante, il la termine comme le premier duc de Buckingham, un rôle bien plus stratégique qu’un favori. Les deux acteurs sont excellents, Julianne Moore n’a plus rien à prouver, et Galitzine montre une nouvelle facette différente de Red White and Royal Blue. Eux et tous les autres vivotent autour du roi avec leurs machinations soutenues par la reine elle-même, ou d’autres figures importantes de la cour. Tony Curran réussit à être le centre de l’attention, oscillant entre des moments de lucidité et de longues périodes de ce qui semble être de la folie, bien que cela ne soit jamais identifié comme tel.
Commentaires (4)
Franchement, un excellent dernier épisode pour une excellente série ! *-* D'accord, certains épisodes étaient moins "forts" que d'autres, mais globalement cette série m'a rendu amoureuse d'Emily Dickinson, m'a fait rire ou pleurer, donc je pense que l'objectif est atteint. ♥ Je sais que beaucoup ont été déçu de voir Emily s'enfermer dans sa chambre et ne pas vraiment interagir avec les autres persos dans le dernier épisode, mais je ne trouve pas cela mauvais en soi. Tous les clichés autour d'Emily Dickinson (sa vie de recluse, sa robe blanche) ont toujours été présentés de façon négative, or ce dernier épisode empower Emily énormément. Tous ses choix de vie sont les siens, elle les réalise consciemment et avec réflexion - la robe blanche avec les poches et le confort pour écrire, le refus de la fame et de la célébrité pour préserver son art, rester à Ahmerst, etc. Ce sont des CHOIX, Emily n'a rien subi et sa famille était derrière pour la soutenir. Et bien sûr, on ne voit pas Emily interagir avec les autres persos dans le dernier épisode, mais on SAIT qu'ils sont avec elles. L'épisode 9 a fait un très beau boulot pour montrer ces relations, ainsi que leur solidité - que ce soit les scènes des Dickinson Siblings, les scènes entre Emily & ses parents, entre Emily & ses amis (surtout Georges), ou encore entre Emily & Sue. Enfin, la dernière scène d'Emily qui rame vers les sirènes sur la mer renvoie à Sue et à son amour pour elle, puisqu'elle compare souvent Sue à une sirène dans ses poèmes. Bref, ce dernier épisode est bien plus subtil que les épisodes précédents, mais je trouve que c'est une excellente conclusion - qui nous laisse avec un sourire tranquille sur le visage, c'est calme et apaisant, alors que la série a largement de quoi faire pour le dramatique. (aa) Voilà, maintenant je n'ai plus qu'à acheter les recueils non-censurés de Dickinson et à me mettre à la poésie !
Moi aussi j'ai été déçue par cette saison 3, on y a passé trop de temps avec une Emily qui s'enferme, qui essaye de devenir la fille parfaite, et on en a perdu un peu l'esprit libre de folie douce qu'on aime ! Mais les deux derniers épisodes me réconcilient avec la série du début. La toute fin est un peu abrupte : passer de la famille qui l'attend en bas, à des flashforwards centrés sur sa chambre... En référence au fait qu'Emily est connue pour avoir fini sa vie recluse dans sa maison familiale et dans sa chambre ? En tout cas la série, dans son ensemble, a apporté quelque chose de très poétique à mes visionnages, les anachronismes m'ont toujours bien plu. Ca a été une petite pépite à mes yeux !
La saison 3 m'a un peu déçue, mais j'ai adoré l'épisode final
Triste de finir cette série..