Le jour des élections est enfin arrivé : Bullock est certain que tout est joué d'avance. Langrishe retarde l'ouverture de son théâtre et réfléchit sur son avenir à Deadwood.
Les Browne sont une famille aisée vivant au cœur de Manhattan dont la vie va basculer lorsque leur fils adolescent est kidnappé. Melody Harmony est une inspectrice tenace des services postaux travaillant sous les ordres de Manny, un homme qu’elle abhorre. Bien décidée à vouloir dévoiler au grand jour une fraude à l’assurance incluant de nombreux meurtres, elle enquête sur un réseau de Guyanais mené par Savitri Mahabir, une veuve qui a repris les rênes de l’organisation après le décès de son mari. Celle-ci est persuadée qu’un sort a été jeté sur sa famille et cherche à tout prix à briser la malédiction. Nicholas, enfin, est un adolescent kleptomane obsédé par Jared, le fils des Browne. Une obsession qui va mettre sa vie en danger et révéler un secret qui bousculera la vie paisible des Browne.
Déclinée en 6 épisodes disponibles sur Canal +, tous réalisés par Steven Soderbergh, Full Circle profite de chacun de ses chapitres pour faire plonger l’audience dans un mystère épais aux strates nombreuses. Des strates qui nous happent dès les premières minutes de la série et se ponctuent de manière complètement inattendue (et somme toute ironique), le tout servi de manière dynamique grâce à la réalisation nerveuse – cut net et caméra à l’épaule – de Soderbergh. Une réalisation soignée au service d’un jeu d’acteurs impeccable. Full Circle profite, en effet, d’un casting qui ne laissera pas indifférents les fans de séries TV. Claire Danes (Homeland) et Timothy Olyphant (Justified, Deadwood), par exemple, confèrent à Sam et Derek Browne, un couple assis sur des secrets de famille sur le point de faire exploser leur cocon familial, une interprétation tout en retenue. CCH Pounder (Urgences) est, elle aussi, très juste dans son rôle de femme de fer dont les décisions arbitraires, voire incohérentes, commencent à inquiéter les membres de son organisation. Quant à Zazie Beetz, elle agace autant qu’elle fascine en détective intelligente et ambitieuse.
Riche en intrigues, Full Circle l’est tout autant en matière de thématiques abordées. Des thématiques toujours liées à la forme du cercle. De manière littérale, tout d’abord, avec le tracé d’un rond en plein Washington Square censé protéger la famille de Savitri Mahabir. Puis de façon plus figurée avec le cercle familial, représenté par les Browne, Sam et Derek mais aussi les grands-parents : Dennis Quaid et Suzanne Savoy. Et enfin, et c’est sans doute la plus grande force de la série : la volonté des personnages de fermer une boucle infernale, ouverte une vingtaine d’années auparavant. Une volonté qui se caractérise par un désir de vengeance aveuglant et se termine par une conclusion qui vous surprendra.
Commentaires (4)
Bon les méchants gagnent et les innocents payent, c'est assez réaliste au final !
Pas de happy end. Les forts parviennent à leur fin et les petits sauvent les meubles même si on sacrifie des innocents. Une bien triste réalité qu'il est difficile d'accepter dans une série tellement on souhaiterait que cela soit différent. Par son côté western très réaliste j'ai beaucoup aimé cette série sur l'apparition d'une ville aurifère. Les dialogues sont géniaux et le personnage de Al est une pépite. Déçue par Bullock qui finalement n'est pas très charismatique. Ce soir je vois le film pour conclure cette belle découverte.
Pas de "vraie" fin malheureusement... une saison 4 est évoquée mais en discussion
Note très réaliste de ce final : Les enflures gagnent toujours, les innocents sont sacrifiés. Merci Deadwood, j'ai passé de bonnes vacances avec toi !