Entré au gouvernement, Rickwaert occupe à présent le poste de ministre du Travail, mais la sombre affaire de l’OHL de Dunkerque refait dangereusement surface. Un procureur zélé fait pression sur Balleroy pour qu’il dénonce les agissements de Rickwaert. L’entrepreneur craint que la nouvelle maire, Véronique Bosso, se retourne contre lui au sujet du marché des centres culturels. Laugier, de son côté, a fort à faire avec les Allemands auxquels il tient tête sur la question des sanctions européennes en matière de déficit excessif.
La peur, c’est ce qu’on peut ressentir après avoir regardé La fièvre, la dernière Création Originale de Canal+ créée par Eric Benzekri auteur de Baron Noir. Et pourtant ce n’est pas la peur du surnaturel, du gore ou autre, mais plutôt celle d’une société dans laquelle on ne peut plus se fier à rien. Notre présent, en quelque sorte. Avec La fièvre, le scénariste Benzekri et le réalisateur Ziad Doueiri, réussissent à capturer des moments médiatiques de notre société et à les analyser. Faudé Thiam, la star d’un club de foot parisien fictif, insulte son entraîneur de « toubab » lors de la Nuit du foot. Ce moment incompréhensible va mettre le feu sur les réseaux sociaux et une agence de gestion de crise, Kairos, va prendre l’affaire en mains pour protéger le club de foot.
Histoire fascinante car tout à fait plausible, on se retrouve dans une France prête à exploser au bord de la guerre civile. En analysant la crise médiatique via une communicante qui tente de désamorcer la situation, on comprend que la situation est plus tendue que prévu. Mais c’est aussi la conclusion de l’autre camp, prêt à tout pour mettre le feu au poudre afin de déclencher l’étape d’après. Eric Benzekri paraissait comme un prophète dans Baron Noir, et cette fois-ci il semble être le meilleur analyste de la société qu’on puisse connaître. La fièvre repose sur son concept fort, pas toujours évident à expliquer, mais qui met en avant les coulisses de la manipulation via les réseaux sociaux et l’impact psychologique de la philosophie collapsologiste. Nina Meurisse fait face à Ana Girardot dans deux visions de manipulation de la société, l'une étant prête à défendre la démocratie et l'autre prête à démarrer une guerre civile.
Dans un premier temps, Ziad Doueiri, le réalisateur vient nous expliquer son approche et les défis qu’il a pu rencontrer sur le tournage de la série.
Commentaires (5)
Brillant épisode ! On arrête de tenter de monter seul mais on magouille pour éviter d’avoir une plainte, des indemnités à payer… C’est intelligent et montre une spirale infernale qui semble ne jamais vouloir cesser. Nickel.
Le président de + en + à la merci de rickwaert
Le pétage de plomb de Rickwaert à la fin... énorme !
Encore un épisode top niveau. Je sais pas où ils filment tout ca, l'Elysée etc... Mais on s'y croirait ;)
La scène de la plage est un très bel hommage aux Sopranos (fin de saison 2).