Vienne n’est pas seulement la ville du Beau Danube Bleu et des chevaux lipizzan, des croissants de chez Demel et des tartes à la framboise de chez Sacher. Si la capitale des Habsbourg a longtemps dominé l’Europe, c’est qu’elle a su, toujours, attirer les génies, de Mozart et Beethoven à Sigmund Freud et Gustav Klimt. A travers cinq figures marquantes de l’histoire viennoise, Franck Ferrand cherche à capter la magie des lieux – avec, à la clé, des questions inattendues, visant à éclairer quelques zones d’ombre…
- Marie-Antoinette, petite archiduchesse issue de « l’usine à princes » impériale, a-t-elle été programmée pour servir, en France, les intérêts de son pays natal ? Et si les Français avaient vu juste, après tout, en qualifiant d’Autrichienne la fille trop docile de Marie-Thérèse ?
- Napoléon II, titré à Vienne duc de Reichstadt et surnommé l’Aiglon par l’Histoire, aurait-il payé de sa vie le fait d’être le fils – bien encombrant – de l’empereur déchu Napoléon Ier ? La triste destinée du malheureux jeune homme semblerait plus tragique encore, si elle n’était le fruit d’aucune conjuration…
Quels secrets tourments, quels inavouables penchants, la mélancolie fuyante de l’impératrice Elisabeth cachait-elle ? L’épouse de François-Joseph – celle que tout le monde, depuis Romy Schneider, appelle Sissi – aura passé sa vie à fuir Vienne. Non sans raison, peut-être…
- Charles Ier, successeur trop jeune, inexpérimenté, de François-Joseph, aura consacré l’essentiel de son règne, fort court, à tout tenter pour mettre un terme à la Grande Guerre. Pourquoi n’a-t-on pas compris, comment a-t-on fait payer celui qui, dans l’histoire d’Autriche, restera avant tout comme le dernier empereur ?
- Hitler, en annexant l’Autriche, en pillant sa capitale et – plus que tout – en persécutant les Juifs de Vienne, aurait-il assouvi quelque vengeance personnelle envers un monde haï, honni ? C’est plus que probable, lorsque l’on sait le soin mis par le Führer à vider cette ville de sa substance si raffinée, si singulière.