C'est une chanson particulièrement triste qu'il ne faut peut-être pas écouté quand on a effectivement quelqu'un qui souffre du cancer dans son entourage. Le refrain gagnerait sans doute à être un peu plus travaillé.
Une petite souris vivait dans la forêt
Avec son ami, un renard amer
Mais son ami, par un cancer, est emporté
La souris se dit qu'à cela ne tienne, je vais guérir le cancer
La souris se dirige chez les humains d'à côté
Oublie leur mort-au-rat et leurs souricières
Elle enlève son chapeau, essuie ses pieds crottés
« Bonjour messieurs, dames, je voudrais guérir le cancer »
Les hommes sont touchés par le petit rongeur
Mais ils lui disent qu'ils ne peuvent rien faire
Par contre, elle peut aller voir le docteur
Il n'y a que la médecine qui puisse guérir du cancer
La courageuse petite souris
Veut sauver son ami
Elle veut guérir le cancer
N'a-t-elle donc pas les pieds sur Terre ?
La souris arrive chez l'oncologue
Mais ce n'est pas vraiment un mystère
Après un long et vain dialogue
La souris apprend que les chercheurs cherchent à guérir le cancer
La souris saute dans un taxi
Pour faire le tour de la Terre
Pour aller aux Etats-Unis
Où les plus grands chercheurs veulent guérir le cancer
Mais l'ami de la souris est mort
Et les chercheurs ne sont pas fiers
En disant qu'ainsi va le sort
Et que seule la foi guérit ce genre de cancer
La courageuse petite souris
Veut sauver son ami
Elle veut guérir le cancer
N'a-t-elle donc pas les pieds sur Terre ?
Le curé écoute la souris
Il compatit à sa misère
Déplore la perte de son ami
Et dit « Remettez vous-en à Dieu, lui il saura quoi faire »
La souris se jette d'une gouttière
Et elle grimpe vers l'éther
En arrivant devant le Saint-Père
Elle dit « Gloire à vous, je veux guérir le cancer »
Dieu est surpris par le rongeur
Mais la question ne se pose plus guère
Car dans la voûte des jours meilleurs
La souris voit le renard qui a guéri du cancer
La morale de cette histoire
Est à la fois triste et belle
Elle est double, vous allez voir
Elle est vraie mais elle est cruelle
Le cancer est une métaphore
Ce qui n'est plus n'est plus, c'est le sort
Tournez la page, acceptez seul
Ou mourrez à deux