Le 26 juillet 1988, la petite Céline Jourdan, âgée de sept ans, est violée et assassinée près d'une rivière, dans un village du sud de la France. Rapidement placé en garde en vue, un marginal, Didier Gentil, dit «le Tatoué», avoue le viol mais accuse du meurtre l'autre étranger du village, un jeune Parisien venu vivre là parmi ses chèvres, Richard Roman. Pour tous, les gendarmes qui l'interrogent, menotté à un radiateur, le procureur, la presse, l'opinion, Roman est coupable, «forcément» coupable, en dépit d'un dossier où éclatent les preuves matérielles de son innocence. Il faudra quatre ans d'instruction et de combat pour son comité de soutien, quatre ans de prison pour l'inculpé, qui sera sévèrement tabassé, pour que la vérité soit enfin reconnue par un jury d'assises.