C’est vendredi que Netflix a inauguré son QG en plein centre de Paris. Le président Reed Hastings était présent et a confirmé « les nombreux investissements dans la création française pour 2020 ». Quelques jours avant, il avait d’ailleurs confirmé le chiffre de 6,7 millions d’abonnés, soit près de 10% de la population. Il y a en réalité plus du double d’utilisateurs, grâce notamment au partage de compte et différents membres d’un foyer.
Mais si le cofondateur de Netflix était là, c’était surtout pour parler de l’année 2020. Au total, près de vingt productions sont prévues chez nous. On en connaissait déjà quelques-unes, notamment la série Arsène Lupin avec Omar Sy ou encore The Eddy de Damien Chazelle. À celles-ci s’ajoute une nouvelle série par la créatrice de Dix pour cent sur de jeunes comédiens voulant percer dans le milieu de stand-up parisien. On sait aussi que Mortel a été un beau carton chez nous puisqu’elle sera renouvelée pour une deuxième saison. Netflix a aussi annoncé que Jean-Pierre Jeunet, qui n’a pas sorti de film depuis 2013, réalisera son prochain film cette année, une comédie futuriste appelée Bigbug. Il y a bien sûr de nombreux autres projets encore non annoncés, mais la plateforme semble mettre un coup d’accélérateur sur la production.
Reed Hastings a confirmé que les investissements de Netflix en France dépasseront les 100 millions d’euros cette année. Une nouvelle peu étonnante dans le contexte politique actuel puisque le ministre de la culture français Franck Rester a annoncé la semaine dernière un nouveau projet de réglementation pour les plateformes : 25% de leurs chiffres d’affaires devraient être investis dans la production d’oeuvres françaises ou européennes. Rien n’est encore acté, mais presque 6 ans après son arrivée en France, on dirait bien que cette année 2020 sera le début de l’aventure pour Netflix.