Près de trente ans après la diffusion du dernier épisode de la série culte Code Quantum (1989-1993), une nouvelle version a vu le jour. Ce reboot, diffusé depuis peu en France et disponible sur M6+, suscite à la fois nostalgie et curiosité. Raymond Lee, qui incarne le rôle principal du Dr Ben Song, nous a confié ses impressions sur cette aventure, l’évolution de la série et ce que les fans peuvent attendre de cette nouvelle édition. Présent lors du festival de télévision Monte Carlo, l’acteur a répondu à des questions.
La version originale de Code Quantum mettait en scène Sam Beckett (Scott Bakula), un scientifique voyageant dans le temps pour corriger les erreurs du passé. Accompagné d’Al, un hologramme à la personnalité haute en couleur, il naviguait à travers des époques et des vies, lié à un projet quantique qui, au fil des saisons, relevait de multiples mystères. Dans cette nouvelle version, Raymond Lee incarne Ben Song, un physicien quantique confronté à des défis similaires mais avec une approche moderne. « Beaucoup des règles de la série originale restent les mêmes, explique-t-il. Un homme utilise l’accélérateur quantique, se retrouve projeté dans différents moments de l’histoire, et tente de réparer les erreurs du passé. Mais dans notre version, les spectateurs découvriront enfin comment fonctionne la machine, à quoi ressemble le quartier général, et bien plus encore. »
Dans le premier épisode, Ben Song effectue un saut dans le temps non autorisé, le soir même de sa fête de fiançailles. Cette action mystérieuse devient l’un des fils conducteurs de la série : pourquoi a-t-il fait ce saut ? « Ben a une mémoire fragmentée, un peu comme Sam Beckett dans la version originale, explique Raymond Lee. Mais ici, la dynamique entre les personnages est différente. Au lieu d’une amitié comme celle de Sam et Al, nous avons une histoire d’amour entre Ben et Addison, jouée par Caitlin Bassett. Addison est son hologramme guide, mais elle se souvient de tout, contrairement à Ben. Cela crée des moments touchants, drôles et parfois très poignants. » Le reboot offre aussi une exploration visuelle et narrative enrichie par les avancées technologiques. La série plonge dans des décors somptueux, des costumes réalistes et des époques variées, des années 1960 aux années 1970.
Lorsqu’on lui demande quel épisode l’a le plus marqué, Raymond Lee répond sans hésitation : « Chaque épisode semble être le plus important quand je le tourne. Mais le final de la saison est particulièrement émouvant. C’est là que Ben récupère toute sa mémoire, et jouer cette évolution a été fascinant. » Le final promet d’être un moment fort, où la pleine conscience de Ben de ses actions et de son rôle dans le projet Quantum Leap changera sa façon d’agir.
Enfin, petite digression sur Here and Now au cours de l’entretien, Raymond Lee est revenu sur son rôle dans la mini-série d’Alan Ball. « Cela fait longtemps qu’on ne m’avait pas parlé de Here and Now. Merci d’avoir regardé, c’était une belle série. Je pense qu’elle était un peu en avance sur son temps. Elle abordait des thèmes qui n’étaient pas encore au premier plan, mais qui, ces dernières années, ont pris une importance considérable. Alan Ball est un génie, et c’était ma première expérience en tant que régulier dans une série. J’étais intimidé de travailler avec Tim Robbins, Holly Hunter, et Alan Ball — trois Oscars — mais cela m’a permis de grandir et de réaliser que je pouvais tenir mon rôle. C’était une expérience formidable. »
Ce reboot de Code Quantum n’est pas seulement une tentative de faire revivre un classique, mais une opportunité de le redéfinir pour une nouvelle génération. Avec une intrigue captivante, des personnages attachants et une réalisation moderne, la série s’impose comme un rendez-vous incontournable pour les amateurs de science-fiction et de voyages dans le temps. Raymond Lee conclut : « Si vous étiez fan de l’original, j’espère que vous aimerez notre version. Et si vous ne connaissez pas Code Quantum, c’est le moment de sauter le pas. »