Disponible sur Prime Video, The Sticky est une petite pépite de comédie noire qui ne ressemble à rien d’autre. Inspirée d’un événement aussi improbable que réel — le « Grand vol de sirop d’érable » au Canada —, la série mélange crime, humour absurde et critiques sociales avec une aisance désarmante. Quand on parle de crimes, on pense souvent à des braquages de banques ou à des affaires sordides, mais un vol de sirop d’érable ? Eh bien, c’est arrivé. Au cœur de l’intrigue de l’affaire criminelle surprenante survenue en 2012. , nous suivons Ruth Landry (incarnée par une brillante Margo Martindale comme à son habitude), une femme simple et endettée vivant dans une petite ville québécoise. Lorsqu’elle découvre un complot impliquant le vol massif de sirop d’érable, Ruth se retrouve plongée dans une aventure rocambolesque qui met à mal son quotidien tranquille.
Le scénario, qui aurait pu tomber dans la caricature, réussit à équilibrer l’absurde et le sérieux. C’est drôle, parfois touchant, et ça joue brillamment sur cette idée : et si les choses les plus improbables révélaient les aspects les plus profonds de la société ?
La série repose énormément sur son casting, et il y a de quoi. Margo Martindale (qu’on ne présente plus après ses rôles marquants dans The Handmaids’ Tale ou BoJack Horseman) incarne Ruth avec une authenticité bluffante. Elle est à la fois drôle, maladroite, mais terriblement humaine. Elle nous rappelle que même les gens les plus ordinaires peuvent faire des choses extraordinaires quand les circonstances l’exigent. Puis Chris Diamantopoulos est parfait en entrepreneur louche qui pense pouvoir tout contrôler, et les personnages secondaires sont tout aussi savoureux. Entre les complices un peu perdus et les autorités complètement dépassées, tout le monde apporte sa petite touche à l’histoire. On notera notamment Jamie Lee Curtis, qui incarne Bea, une femme de pouvoir au sein de la Fédération du sirop d’érable du Québec (oui, c’est une véritable institution gouvernementale). Bea est un personnage complexe : elle est à la fois terrifiante et fascinante, naviguant entre son attachement au sirop comme symbole national et son obsession pour le contrôle. Le sirop d’érable, bien plus qu’un simple produit, devient une métaphore des luttes de pouvoir dans un monde où même les choses les plus insignifiantes peuvent avoir une énorme valeur.
Visuellement, la série ne fait pas dans le superflu. Les paysages québécois sont magnifiques, et il y a ce petit côté « fait maison » qui colle bien au ton général. On sent que tout a été pensé pour appuyer le côté local de l’histoire, tout en restant universel.
Bon, seul point peut-être noir, même si la série se déroule au Québec, ils parlent en anglais. Mais au moins, The Sticky peut toucher un plus large public avec sa présence sur Prime Video !