La novia gitana : des fiançailles funestes

Les fans de thriller et d’histoire macabre auront de quoi satisfaire leur passion sérielle avec La Novia Gitana dont la première saison est disponible sur Canal+. La fiction se concentre sur Elena Blanco, une inspectrice retorse appartenant à la police de Madrid, et son équipe que l’on rencontre alors qu’ils se rendent sur une scène de crime. La victime, une jeune femme issue de la communauté gitane qui célébrait son enterrement de vie de jeune fille, est retrouvée endossant une robe de mariée et le visage défiguré par des stigmates de torture qui rappellent ceux infligés à sa sœur retrouvée six ans plus tôt, au cœur de la même mise en scène. Des similitudes qui laissent pantoise l’inspectrice puisque le coupable du premier meurtre croupi en prison. A-t-elle affaire à un copycat ? À une erreur judiciaire ? Entre vengeance personnelle et machination machiavélique, les policiers plongent dans une enquête qui va révéler une vérité terrifiante.

Un thriller haletant adapté d’un livre à succès

Si La Novia Gitana a pu voir le jour en tant que série, c’est grâce au livre éponyme, premier tome d’une trilogie espagnole de thrillers imaginée par Carmen Mola. Un nom, ou plutôt, un pseudonyme qui a fait l’objet de nombreuses suppositions quant à la véritable identité de l’auteure. Un mystère littéraire qui n’est pas sans rappeler celui d’Elena Ferrante dont le vrai état civil se cache encore derrière un gros point d’interrogation. Pour autant, en 2021, le voile est levé et derrière Carmen Mola se cachent en réalité trois hommes : Jorge Díaz, Agustín Martínez et Antonio Santos Mercero, ce dernier ayant supervisé l’écriture des huit chapitres que compte cette première saison de La Novia Gitana. Des coulisses passionnantes qui trouvent un prolongement tout aussi prenant dans cette adaptation télé à voir sur Canal+. Un polar espagnol qui happe habilement le téléspectateur dès sa première scène et l’entraîne dans un univers sombre jalonné de meurtres, de sévices sexuels et de violence. Un univers que l’on découvre à travers le personnage d’Elena Blanco (Nerea Barros), une enquêtrice énigmatique, figure de proue de la trilogie, qui ne vit que pour retrouver son fils, Lucas, disparu quelques années auparavant. À ses côtés, une équipe aussi disparate qu’efficace composée de la nouvelle recrue Zárate (Ignacio Montes) qui va parvenir à fissurer la carapace d’Elena, de Chesca (Lucía Martín Abello), Mariajo (Mona Martinez) et Rodrigo Orduño (Vicente Romero Sanchez).

La Novia Gitana est une série maîtrisée et intelligente qui n’offre aucun temps mort tout en évitant le piège de la précipitation ou de l’ellipse narrative. Une fiction espagnole captivante qui nous montre une facette différente de la communauté gitane, souvent dépeinte de manière négative. En outre, on ne peut éprouver qu’une profonde empathie pour les parents des deux sœurs, interprétés par Moreno Borja et Mónica Estarreado, terrassés par le chagrin et la crainte de voir leur cadette subir le même sort que ses aînées. Extrêmement bien menés, les huit chapitres de cette première saison se concluent de manière à tisser un fil conducteur avec les épisodes suivants, une seconde saison nommée Le Réseau pourpre qui met de nouveau en scène Elena Blanco.

Les 8 chapitres de La Novia Gitana seront diffusés tous les lundis à partir du 9 septembre sur Polar+ à raison de deux épisodes par semaine. L’intégralité est, elle, disponible sur myCANAL dès le premier jour.

Retrouvez Le Pitch Série en podcast :
   

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Marina