April Carver est une jeune femme de 24 ans, à l’aube d’une carrière journalistique prometteuse. Dynamique et mature, elle vit à Boston avec sa mère, jeune veuve qui peine à surmonter la disparition de son mari, sa grand-mère et sa jeune sœur, Brenna, en profonde crise identitaire. Entre Beth, sa meilleure amie et Dominic, son nouveau petit ami, un confrère journaliste sur lequel elle craquait depuis des mois, elle mène une existence somme toute normale. Mais suite à un don du sang qui tourne mal, son oncle, un oncologue reconnu, lui annonce qu’elle a un cancer. La vie d’April va prendre alors un tournant dramatique qu’elle va devoir gérer tout en préservant les siens d’une inquiétude démesurée.
Mettre en scène une héroïne malade est toujours un risque, a fortiori si l’on souhaite conférer une certaine pérennité à une série. Des risques qui peuvent prendre la forme d’un trop-plein de pathos, de protagonistes qui s’apitoient beaucoup sur leur sort ou encore d’intrigues monolithiques qui peinent à sortir de leurs prémices initiales. Chasing Life évite tous ces écueils, en grande partie grâce au charme de son héroïne, jouée par Italia Ricci, qui parvient toujours à insuffler de la légèreté à son personnage. Profondément humaine, et rarement égoïste, elle a, en outre, toujours à cœur de protéger sa famille face à la nouvelle de son cancer. Une famille composée entièrement de femmes, avec sa mère interprétée par Mary-Page Keller, une thérapeute qui essaie de reprendre sa vie en main après la disparition accidentelle de son mari, sa grand-mère dynamique et sa jeune sœur (Haley Ramm), adolescente mal dans sa peau. Une cohabitation qui fait naître une dynamique scénaristique particulièrement intéressante. Pour autant, Chasing Life s’inspire d’une telenovela mexicaine et ne fait rien pour se détacher de ce joug scénaristique. Ainsi, tout au long des deux saisons, on retrouve des menaces de chantage, des trahisons, la découverte d’une double vie, des secrets de famille, un mariage express, des amours compliquées et bien entendu, en filigrane, le spectre de la maladie.
Des caractéristiques de soap qui ne sont pas pour déplaire, à condition d’aimer le genre, et qui font de Chasing Life, une série courte, 34 épisodes de 42 min tous disponibles sur TF1+, et agréable à visionner.