The Woman in the Wall : un thriller sur fond irlandais à découvrir

La mini-série britannique de la BBC, The Woman in the Wall, une création de Joe Murtagh en six épisodes, arrive sur Paramount+. Elle se déploie comme une exploration poignante des horreurs vécues dans ce qu’on appelait « les laveries Magdalene » en Irlande. La série débute dans la petite ville fictive de Kilkinure en 2015, où Lorna Brady (Ruth Wilson) se réveille pour découvrir un cadavre dans sa maison, déclenchant une série d’événements mystérieux et traumatiques.

Le récit de The Woman in the Wall navigue entre deux axes narratifs, à la même époque. D’un côté, on suit Lorna, plongée dans des épisodes de somnambulisme violent, et de l’autre, le détective Colman Akande (Daryl McCormack) enquête sur le meurtre d’un prêtre lié à la même institution où Lorna a été retenue. L’histoire se déroule donc dans le contexte des Laveries Magdalene. Ces laveries, qui ont fonctionné du XVIIIe siècle jusqu’à la fin des années 1990, étaient initialement destinées aux travailleuses du sexe, puis aux « femmes immorales ». Ces femmes étaient exploitées pour leur travail gratuit, effectuant des tâches de blanchisserie éprouvantes et épuisantes. Lorsque la série se penche sur le passé de Lorna Brady, incarnée par Ruth Wilson, elle révèle les atrocités subies par les jeunes femmes enceintes, contraintes de vivre dans ces institutions. Leurs bébés étaient souvent enlevés sans leur consentement. La performance poignante de Ruth Wilson en tant que Lorna est un point fort indéniable de la série. Elle dépeint une femme profondément meurtrie, oscillant entre la rage, l’amertume et la recherche de vengeance. Lorna représente le visage de la souffrance des femmes dans les Laveries Magdalene, offrant une perspective émotionnelle sur les séquelles du traumatisme. Au cœur de The Woman in the Wall, se trouve le douloureux héritage des laveries.

L’enquête du détective Colman dévoile ces éléments choquants du passé de Lorna, tout en révélant les atrocités perpétrées par l’Église catholique. Les deux récits convergent, mettant en lumière la cruauté systématique qui a perduré pendant des décennies. Mélangeant ton gothique et thriller, la deuxième partie perd un peu de ses éléments surnaturels pour se concentrer sur l’enquête.

La série soulève des questions pertinentes sur le pouvoir de l’Église, les injustices subies par les femmes, et les cicatrices durables du traumatisme. Au cœur de cette exploration se trouve la nécessité de confronter les démons du passé et de rendre justice aux survivantes des laveries Magdalene. Retrouvez The Woman in the Wall sur Paramount+.

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Aki