La maison Balenciaga vient d’ouvrir ses portes à Paris, avec Cristóbal Balenciaga à sa tête, qui s’est fait un nom en Espagne. La série nous plonge dans cette époque de sa vie à travers une véritable interview de la journaliste Prudence Glynn (Gemma Whelan) qui reprend les grandes lignes de sa carrière. Réputé pour être secret, cet entretien (très court dans la vraie vie) est pourtant considéré comme un papier exclusif révélant le vrai Balenciaga. Le couturier se remémore les décennies de sa vie avec l’ascension de sa maison, l’occupation allemande, et plein d’événements qui ont fait ce qu’est Balenciaga est aujourd’hui. Co-créée et co-écrite par Aitor Arregi, Jon Garaño et Jose Mari Goenaga, la série espagnole composée de six épisodes est disponible sur Disney+. Balenciaga lance la première des séries sur les grands couturiers, The New Look sur Dior d’AppleTV+ puis un biopic sur Karl Lagerfeld sur Disney+.
Ce qui étonne le plus en commençant le visionnage, c’est la douceur de cette personne. Les clichés autour des designers difficiles et colériques ne correspondent pas à Cristóbal Balenciaga, interprété par un Alberto San Juan stoïque. Il aime la couture, les vêtements, les tissus, ça se ressent dans les images quand il caresse ses créations. La mini-série pleine de douceur et d’élégance, Balenciaga a su capter l’essence de la haute couture. D’ailleurs, Coco Chanel elle-même aurait dit que Balenciaga était l’incarnation même d’un couturier, alors que les autres n’étaient que des designers de mode. À moitié en français et en espagnol, la série raconte les hauts et les bas, les rivalités du monde de la haute couture notamment avec Christian Dior, avec toujours beaucoup de créativité. L’occupation allemande met un voile sur le rôle de Balenciaga durant la guerre, et les performances des acteurs permettent de s’en sortir avec honneur. La lumière et les mises en scène des défilés sont très fluides, la musique est d’une douceur absolue, et les six épisodes se regardent d’une traite. Mention spéciale aux costumiers de la série, Bina Daigeler et Pepr Ruiz Dorado qui ont repris les archives des grandes maisons pour recréer des pièces cultes ou ont emprunté des pièces vintage pour habiller leurs acteurs. L’histoire s’arrête dans les années 60, alors au sommet de son art, quand Balenciaga habillait la royauté.
Balenciaga est donc une série intéressante et belle, à regarder sans hésitation pour s’imprégner de ces moments de vie et en apprendre plus sur le couturier connu pour être réservé. Les six épisodes sont disponibles sur Disney+.