Il y avait quelque chose de spécial à Marbella dans les années 1980. Le littoral de Malaga, avec ses eaux scintillantes et ses couchers de soleil orangés se reflétant dans une ligne d’horizon luxueuse, est devenu le terreau d’un nouveau style de vie glamour auquel se sont rapidement ralliées les familles les plus fortunées du pays. Des familles distinguées dont beaucoup s’estimeraient heureux de faire partie… et de leurs entreprises rentables ! À moins que derrière la façade bienveillante de votre beau-père ne se cache un féroce magnat de l’armement prêt à vous accueillir dans son monde. Mais pour un certain prix.
Tel est le postulat de Los Farad, la nouvelle série disponible sur Prime Video de Mario Barroso et Alejandro Hernández, le duo à l’origine des succès La línea invisible. La production s’inspire du livre El traficante de l’écrivain David López Canales, qui raconte l’histoire de Monzer Al Kassar, plus connu sous le nom de « Prince de Marbella », l’un des trafiquants d’armes les plus célèbres au monde.
Voici Oskar, un jeune homme dont le rêve est de créer sa propre salle de sport où il enseigne l’aérobic. Du moins, c’était son rêve jusqu’à ce que son chemin croise celui de Sara Farad, fille aînée du magnat de l’armement Leo Farad, qui lui ouvre les portes du monde de la jet-set de la Costa del Sol, de ses excentricités et de guerre de territoire. Les Farad lui offrent un avenir radieux, à une condition : la loyauté envers la famille et leur entreprise.
Outre une prémisse juteuse, la première chose qui saute aux yeux en regardant la bande-annonce est l’excellente distribution que les créateurs ont réussi à réunir pour Los Farad : avec Miguel Herrán (La casa de papel), Susana Abaitua (Patria) et Pedro Casablanc dans les rôles d’Oskar, Sara et Leo, respectivement.
Au cours des huit épisodes, nous assisterons à l’évolution des intérêts d’Oskar, qui se sent de plus en plus à l’aise au sein de la famille et dans ses relations d’affaires. Les affaires, bien que la série ne soit pas moralisatrice, mettent en évidence l’hypocrisie intrinsèque de l’entreprise Farad, qui est parfaitement légale tout en étant étroitement liée à des trafics illégaux, et qui contribue à alimenter les conflits de la guerre froide. Les Farad ouvre ainsi une porte sur le Marbella plus luxueux de ces années-là, avec voyages en première classe, fêtes glamour et demeures en bord de mer, mais offre aussi une bonne dose d’action, avec des assassinats, des explosions (bien sûr) et une lutte constante entre les camps américain et soviétique dans le contexte d’une guerre qui, à l’époque, semblait sans fin. Et très lucrative pour certains.
Los Farad est à retrouver sur Prime Video.