En 2015, une série audacieuse a fait son entrée sur le petit écran français, apportant une fraîcheur singulière au paysage télévisuel. Au service de la France, créée par Jean-François Halin, a réussi à marquer les esprits avec son mélange unique d’humour, de satire politique, et d’intrigue captivante. En deux saisons, il a su créer un univers malin et irrésistible qui a conquis le cœur des spectateurs. À la barre de cette workplace comedy, se trouve Jean-François Halin, le co-scnéariste d’OSS 117. Halin a apporté son génie comique et narratif à Au service de la France, pour en faire une comédie satirique dépeignant les coulisses de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) pendant les années 1960, une période charnière de l’histoire de la France (qui rappelle évidemment OSS 117) et symbole d’une France coloniale en déclin. L’intégrale est disponible sur arte.tv.
L’immersion dans les années 60 est complète, avec les costumes, les coiffures, les meubles et même les petits détails contribuent à créer une ambiance authentique sans oublier les musiques emblématiques de ces années là. La première saison pose les bases de l’univers de Au service de la France. André Merlaux, fraîchement recruté par la DGSE, découvre rapidement les réalités absurdes et souvent comiques du monde de l’espionnage. Les situations cocasses dans lesquelles il se retrouve, combinées à l’incompétence de ses supérieurs, créent un mélange explosif d’humour. Justement, côté hiérarchique, il est sous les ordres de Moïse (Christophe Kourotchkine) et on se demande bien comment il a fait pour en arriver là, même s’il sait être sérieux par moment. Son bras droit, Jacky (Wilfred Benaïche) est le véritable ressort comique du lot. Enfin, le personnage principal, André Merlaux, interprété avec brio par Hugo Becker, incarne l’innocence et l’inexpérience dans le monde complexe de l’espionnage. Au fil des épisodes, on observe l’évolution d’André, passant d’un novice maladroit à un agent compétent. Cette transformation offre une profondeur narrative et émotionnelle à la série, renforçant l’attachement du public au personnage central.
Les missions loufoques (morale de l’histoire, organiser un anniversaire pour son chef, ce n’est pas toujours évident), les quiproquos délirants et les dialogues ciselés caractérisent la première saison. Les scénaristes parviennent à maintenir un équilibre subtil entre la satire politique et le divertissement pur, offrant ainsi une expérience de visionnage riche et nuancée. La deuxième saison élève la série à un niveau supérieur en introduisant des éléments plus sombres et en approfondissant les relations entre les personnages. Alors que la comédie reste un élément clé, la série commence à explorer des thèmes plus sérieux, tels que la loyauté, la dimension politique, la trahison et les conséquences morales de l’espionnage. Malheureusement arrêtée au bout de deux saisons, on aurait voulu d’autres aventures de ce panel de personnages hauts en couleurs.
L’intégrale est donc à retrouver sur Arte.tv.