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Sambre (France 2) : la série à ne pas rater cette semaine à la télé

Avec Télé 7 jours, découvrez le programme qui fait l’actu à la télévision. Quatre ans après Laetitia, Jean-Xavier de Lestrade adapte en mini-série un autre fait divers français, celui du « violeur de la Sambre ». Une affaire hors norme, qui s’est déroulée sur trois décennies qui donne titre à la série, Sambre. Elle commence le lundi 13 novembre, à 21h10 sur France 2.

Le 1er juillet 2022, Dino Scala a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour des faits de viols, tentatives de viol et agressions sexuelles, qui ont tous eu lieu le long de la rivière Sambre, dans le Nord de la France. Ce père de famille, a priori sans histoires, a sévi de la fin des années 80 jusqu’à son arrestation, en 2018. Pas moins de 56 victimes ont été recensées… C’est cette histoire glaçante que le réalisateur Jean-Xavier de Lestrade a choisi de raconter dans cette mini-série, en s’appuyant sur le livre Sambre, Radioscopie d’un fait divers, d’Alice Géraud, également scénariste de la fiction. 

NAISSANCE DU PROJET 

« Quand Alice est venue nous exposer cette histoire, et son envie d’en faire une fiction, j’ai vu une manière extrêmement pertinente de raconter trente ans de regard sur la culture du viol, explique Jean-Xavier de Lestrade. Je ne voulais pas raconter le fait divers, mais raconter ce que nous dit le fait divers de la société. » En effet, en six épisodes, la mini-série narre les dysfonctionnements de la police, mais aussi le désintérêt de la société pour ces crimes « sans cadavre », qui ont mené à trente ans d’impunité. 

SIX ÉPISODES, SIX PERSONNAGES 

À chaque épisode, son personnage. Le premier met en lumière la première victime, Christine, campée par Alix Poisson. « J’ai refermé le scénario et j’ai dit à Jean-Xavier : “C’est extraordinaire, c’est une cartographie de la culture du viol en France sur trente années.” Ça m’a sciée. J’ai vraiment l’impression de n’avoir jamais vu ça en France », confie la comédienne. Et Alice Géraud de préciser : « Christine est inspirée de toutes les victimes. C’était extrêmement important qu’aucune d’entre elles ne soit représentée. » On suit par la suite « la juge » (Pauline Parigot), « la maire » (Noémie Lvovsky), « la scientifique » (Clémence Poésy) et « le commandant » (Olivier Gourmet) : autant de protagonistes qui ont tenté, à leur manière et à des époques différentes, de mettre un terme à ces viols en série. L’épisode final est consacré au violeur, rebaptisé Enzo Salina. Pour ce rôle, Jean-Xavier de Lestrade a pris le parti de faire appel à Jonathan Turnbull, un comédien inconnu du grand public : « Il ne fallait surtout pas une tête d’affiche, ça aurait été contre-productif. Puisque c’est monsieur Tout-le-Monde, il fallait qu’il soit joué par monsieur Tout-le-Monde. » 

DE JEANNE MAS À ANGÈLE 

L’autre force de cette mini-série réside dans sa bande originale, chaque titre marquant au fer rouge les décennies représentées au fil des épisodes. Ainsi, le téléspectateur est propulsé dès les premières secondes en 1986, avec le titre de Jeanne Mas : En rouge et noir. Zombie, des Cranberries, donne le ton des années 90, puis vient le tour de David Guetta et de son tube des années 2000, Love Don’t Let Me Go (Walking Away). Un voyage temporel et musical qui s’achève en 2018, sur la chanson Tout oublier, d’Angèle, icône féministe post #MeToo. Un (petit) pied de nez à une société qui a trop longtemps ignoré ses victimes.

Cet article a été écrit dans le cadre d’un partenariat avec Télé7Jours par Camille Sanson

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BetaSeries