Mis à jour le 22 janvier 2024 :
La deuxième partie de la série de Canal+ arrive ce soir sur la chaîne cryptée et sa plateforme. La traque se poursuit avec les acteurs principaux qui commencent à faire des erreurs. Simon Weynachter campé par Vincent Lindon, tente de relier tous les fils de la fraude.
Article publié le 16 octobre 2023 :
La nouvelle création Originale de Canal+ s’intitule D’argent et de sang et va vous happer dans l’un des scandales et l’une des fraudes financières les plus importants de ces dernières décennies en France. D’après le livre-enquête de Fabrice Arfi, l’adaptation sérielle se fait dans la fiction. Des petits voyous de Belleville qui ont réussi à devenir milliardaire du jour au lendemain ont trouvé la faille pour profiter du système. Jusqu’à un moment où les dangers deviennent réalité. Surnommée l’arnaque du siècle, survenue en France et en Europe entre 2008 et 2009, ce sont des milliards partis en fumée sur le nouveau marché financier des « quotas carbone » inventé pour lutter contre le réchauffement climatique. L’association d’escrocs de Belleville avec un trader des beaux quartiers, traqués par un enquêteur obsessionnel, une fiction en deux parties de six épisodes signée Xavier GIannoli dans la réalisation et l’écriture pour Canal+ dès le 16 octobre. La deuxième partie sera disponible plus tard dans l’année.
Première série de Xavier Giannoli, première série de Vincent Lindon, première série de Canal+ en deux parties… beaucoup de nouveauté pour cette dernière création Originale. Mais surtout, c’est une histoire haletante, au plus proche du réel sans pour autant être dedans puisque Giannoli s’est refusé d’emprunter les noms des véritables personnes impliquées dans l’affaire (contrairement au Rois de l’arnaque par exemple, le documentaire de Netflix). Il s’agit de suivre un enquêteur campé par Lindon, Simon Weynachter, qui entretient une relation difficile avec sa fille, qui devient obsédé par cette arnaque. C’est lui le centre de l’histoire, via ses yeux que le spectateur découvre les choses. On a de l’autre côté, les bandits de Belleville sous les traits de Ramzy Bedia et David Ayala, sponsorisé par le bourgeois Niels Schneider qui veut sortir de l’ombre. Des personnages dont les destins se croisent avec cette fraude à la taxe carbone qui aurait dû se faire sans victime si ce n’est l’argent des contribuables, mais malheureusement la vie en a décidé autrement. Les années s’écoulent, l’argent s’accumule et se dépense, les criminels deviennent millionnaires et détournent des milliards (on parle d’environ cinq milliards d’euros dans la réalité).
La caméra de Giannoli suit cette histoire sans mouvement brusque, toujours très cliniquement, tandis que son texte explique avec limpidité l’histoire qui se déroule. Une intrigue passionnante, qui tient en haleine le spectateur jusqu’au bout. Pour sa seconde partie, on devine la direction qu’elle va prendre car malgré tout ce que le créateur veut dire sur sa fiction, il n’en reste pas moins une adaptation de faits réels. Et ce n’est pas plus mal, puisqu’on veut en savoir plus, à se renseigner sur la véritable affaire qui est encore en cours aujourd’hui, à comprendre les tenants et aboutissants, distinguer le faux du vrai, etc.
Le cinéaste nous raconte comment il est arrivé sur ce format sériel, sa première incursion dans ce format, et sa volonté de ne pas prendre parti dans cette affaire.
La partie 1 (épisodes 1 à 6) sera disponible à partir du 16 octobre 2023 avec une diffusion les lundis à 21H00, deux épisodes puis un par soirée et également sur myCANAL.