Depuis sa première diffusion en 2013, la série télévisée britannique Peaky Blinders (en référence aux lames de rasoirs qu’ils placent dans leur casquette) s’est imposée comme l’une des œuvres phares du paysage télévisuel. Créée par Steven Knight pour la BBC, cette série dramatique a su captiver les spectateurs avec son atmosphère sombre, son intrigue complexe et ses personnages charismatiques. En six saisons, Peaky Blinders a su évoluer tout en gardant son essence originale et un prochain téléfilm est censé venir boucler l’histoire de cette bande de voyous qui ont commencé par des petits méfaits des bas-fonds jusqu’à entrer en politique et influer sur deux continents.
L’intégrale est actuellement disponible sur Netflix.
Plongez dans le Birmingham de l’après-Première Guerre mondiale, autour de la famille Shelby et de leur gang de petites frappes. Mené par le charismatique Tommy Shelby, vétéran de guerre, interprété par un brillant Cillian Murphy, la famille tente de s’élever dans la société criminelle de l’époque. Leurs activités illégales, leur lutte pour le pouvoir et leur opposition aux forces de l’ordre ne laissent aucun temps mort dans la série. Autour de Tommy, il y a ses frères et sœur, sa tante Polly (Helen McCrory), ses liaisons et ses hommes de main.
Chaque saison présente de nouvelles intrigues et des enjeux plus élevés, sans jamais s’éloigner de l’essence du récit initial. L’évolution des personnages, notamment de Tommy Shelby, qui passe d’un homme de main ambitieux à un chef de gang froid et calculateur, est l’une des forces de la série. Elle présente également des personnages féminins forts et complexes qui défient les normes de l’époque, Ada (Sophie Rundle) comme Polly n’ont rien à envier aux autres membres de la famille en terme de stratégie et de manipulation.
Les décors soignés, les costumes d’époque, et les paysages industriels contribuent à l’ambiance oppressante du Birmingham des années 1920. Série violente et rude, les personnages n’ont pas peur de se salir. Plus l’intrigue avance, plus elle explore également des sujets sociaux et politiques, atteignant la pré-seconde guerre mondiale mettant en lumière les luttes de classes et les traumatismes post-guerre. Et ces thématiques retrouvent écho dans la société actuelle sans sourciller. La phrase clé du gang, avec son fameux « par ordre des Peaky Blinders » est clairement un cri de ralliement.
Alors si vous venez de sortir de Oppenheimer et que vous vous intéressez à Cillian Murphy, foncez (re)voir Peaky Blinders !