Espagne, Mexique, Argentine, les trois séries de la semaine parlent toutes espagnoles. Que ce soit pour découvrir des personnalités aux vies particulières ou juste changer un peu de registre sériel, la reco du weekend vous propose trois titres dont on ne parle pas souvent.
Ce biopic de Bosé, s’attarde sur Miguel Bosé un nom familier aux oreilles espagnoles. Son père était un grand nom de la tauromachie ; sa mère une star de cinéma. Il était espagnol, traditionnel et conservateur ; elle était italienne, sophistiquée et moderne. Leur fils a hérité de la personnalité du père et de la beauté de la mère, de la rébellion et de l’élégance de l’un et l’autre. Son avenir à lui ? Acteur chanteur, mais au destin bien tumultueux et à la carrière controversée. Réalisé par Miguel Bardem et Fernando Trullols, la série suit le chanteur à trois phases de sa vie, interprétés par trois acteurs différents (l’un d’eux étant Ivan Sánchez vu dans La Reina del Sur). Des couleurs modernes, une réalisation proche du clip pour certaines scènes, Bosé se veut dans la provoc. Il faut dire que le personnage est considéré comme le David Bowie espagnol pour donner une idée de sa vie atypique. Aujourd’hui, Miguel Bosé est bel et bien toujours vivant, mais n’est pas spécialement rattaché au projet.
Los Enviados est un drame espagnol-argentin qui suit l’histoire de deux prêtres jésuites, joués par Miguel Ángel Silvestre (de Sense8) et Luis Gerardo Méndez, qui sont envoyés dans un petit village isolé où des miracles semblent se produire grâce à un guérisseur inconnu et où des forces surnaturelles pourraient être à l’œuvre… Comment ? Ça vous rappelle Evil en plus avec un trio principal ? Oui, mais pas tout à fait… C’est parti pour un grand mystère un peu terrifiant. Quelles sont les dessous de ces événements pas très catholiques ? L’ambiance effrayante et intrigante de la série fonctionne plutôt bien avec des performances d’acteurs bien solides. Des rapports entre la moralité, la spiritualité et les sciences entrent en opposition, pour permettre des réflexions plus ou moins philosophiques. Pour le moment la première saison est disponible sur la plateforme mais la deuxième ne saurait tarder.
On change de registre avec Cecilia, la dramédie de la sélection venue du Mexique. Mariana Treviño (Narcos: Mexico) campe Cecilia, une femme charismatique avec plein d’idées pour améliorer la boulangerie de ses parents et qui a réussi à en faire une affaire qui marche. Après avoir investi autant d’énergie dans ce business, elle a peu de temps pour autre chose dans sa vie et surtout toute sa famille se repose (un peu trop) sur elle. Leur routine est chamboulée quand Cecilia subit un AVC qui lui fait réaliser, tout comme à sa famille que rien n’est dû. L’actrice principale a des épaules solides pour porter la série toute en émotion et en humour. Il y a toutefois un gros bémol, le doublage, où on perd complètement le ton de la série avec des voix robotiques. Alors n’hésitez pas à la regarder en VO sous-titrée. Et ne soyez pas non plus découragé·es par l’image qui se rapproche d’une quotidienne, car même si les moyens du bord sont moindres que les deux séries citées au-dessus, l’écriture est bien au rendez-vous dans Cecilia.