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Mentiras pasajeras, la comédie produite par El Deseo à Series Mania

Mentiras pasajeras, la nouvelle production espagnole issue de la collaboration entre Paramount et El Deseo, la productrice des frères Almodóvar, a fait sa première à Series Mania, le festival international de séries qui se tient du 17 au 24 mars à Lille. 

« La chance ne s’attend pas, elle se déclenche ». C’est comme ça que notre protagoniste ouvre la série. Voici Lucia (Elena Anaya), une femme intelligente, ambitieuse et séduisante. Avec un certain pouvoir, aussi. Et ce n’est pas tout ! Lucia est admirée dans la grande entreprise de chirurgie esthétique pour laquelle elle travaille, mais aussi dans sa maison de rêve, où elle vit avec Basilio (Hugo Silva), son nouveau mari et ses deux enfants, qui l’aiment déjà comme une mère. Pour couronner le tout, elle va être promue à un poste de super cadre… Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

Dès son arrivée au bureau, elle est mise à la porte, accusée (injustement) d’espionnage industriel. Lucia soupçonne que c’est Santi (Quim Gutierrez) qui l’a piégée pour s’emparer du poste. Elle devra faire justice elle-même pour prouver la vérité, tout en faisant les milles et une manigances pour que sa famille ne sache pas qu’elle a été virée. Et comme les malheurs ne viennent jamais seuls, les problèmes financiers approchent avec le crédit de la voiture et un mari qui décide de démissionner pour se remettre à l’écriture… Heureusement, elle n’est pas seule : sa meilleure amie Maite (Pilar Castro), une chirurgienne esthétique réputée, l’accompagnera dans ses tentatives désespérées de démasquer Santi.

C’est ainsi que commence Mentiras Pasajeras, une comédie contemporaine sur les apparences où rien n’est ce qu’il paraît. L’une des forces principales de la série est son casting. Outre Elena Anaya, Hugo Silva et Quim Gutiérrez, la comédie compte sur la collaboration de Maria Botto dans le rôle de Patricia, l’ex-femme détachée de Basilio, Maria León comme la cousine « Salá » de Lucia, Susi Sánchez, récemment récompensée d’un Goya, jouant sa belle-mère, ou Pedro Casablanc, dans le rôle de l’ancien chef de la protagoniste.

Avec Mentijas pacageras, El Deseo revient dans le monde de la la série pour la première fois depuis 2006, quand elle a sorti Mujeres. Et d’ailleurs, rien n’a pas empêché Pedro Almodóvar de prendre la tête de ce projet en tant que producteur. Son influence est en fait plus que palpable. Les personnages sont extrêmes, et les personnages féminins occupent une part importante, et sont bien caractérisés. Les femmes d’Almodóvar sont, comme il dit, des « armes à prendre », et celles de cette série ne font pas exception, toujours résolues, très « echás Palante » et solidaires les unes avec les autres, grâce à ce que l’intrigue propose.

La comédie se pose également à cheval entre glamour et chabacano, se déplaçant entre des immeubles de bureaux luxueux, des restaurants trois étoiles et des cafés traditionnels ou l’arrière-boutique d’un magasin de robes de mariée de quartier. Et, bien sûr, comme c’est typique dans les œuvres typiques d’Amodovar : Madrid, Madrid et encore Madrid. Oui, un Madrid avec une palette de couleurs un peu plus sobre que ce que nous avons l’habitude, mais encore, élégant et frappant, tout comme le costume.

En résumé, Mentiras pasarejas est une série dynamique et divertissante avec un casting de cinq étoiles si vous aimez ces comédies où tout semble aller de mal en pis, avec des personnages extrêmes et prêts à tout pour obtenir ce qu’ils veulent.

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Published by
Júlia Llàcer Adell