La série danoise disponible sur Polar+ est adaptée de la saga littéraire d’Anne-Sophie Lunding-Sørensen en trois tomes. Il s’agit d’une adaptation libre, qui suit une héroïne dénommée Elvira, réceptionniste dans un hôtel pas très recommandable détenu par un ami d’enfance également policier. Il s’agit d’une femme ordinaire frôlant la dépression, à la vie tranquille et même plutôt ennuyeuse, mais qui se retrouve au centre d’une intrigue lorsqu’une des prostituées de son bordel disparait. Plusieurs genres co-existent, avec l’enquêtrice amatrice qui peut faire rire mais sur fond de drame humain qui nous fait sérieusement déprimer.
Les huit épisodes de cette saison 1 seront disponibles en intégralité sur myCanal.
Lærke Sanderhoff et Heidi Maria Faisst, les co-créatrices d’Elvira, ont pu nous parler de la série présentée au Geneva International Film Festival en 2022. Contrairement au livre, les difficultés sociales d’Elvira ont été plus amplifiées dans la série pour permettre des scènes dramatiques plus fortes. De base, l’histoire prend place dans une classe sociale plus modeste, un fond qui n’est pas tout à fait habituel au Danemark plus habitué à produire des séries avec des protagonistes de la classe moyenne voire aisée. À partir de là, intrinsèquement il y a forcément une part de drame social sans pour autant forcer sur la corde pathétique. Et c’est l’un des aspects qui a attiré les co-créatrices pour développer cette série. Plus elles ont travaillé sur le projet et plus elles ont aimé les personnages, Elvira étant donc cette jeune paumée qui va s’ouvrir petit à petit à la vie. En parallèle, le protagoniste masculin possède un côté bien sombre, qui est nuancé par l’amour paternel et son amitié solide. Ils ne sont pas parfaits, mais très humains.
Un point sur lequel elles ont vraiment insisté est la musique. On connait la musique islandaise par exemple, mais peu la musique danoise. L’intention de base était de trouver une ambiance sonore presque ringarde, un peu naïve. Il y a un genre dans la musique danoise qui raconte des simples histoires de vies, les rêves et les peines, etc. qui sert de fondement pour la bande sonore d’Elvira. Ces chansons sont presque des crises existentielles tout en gardant un aspect assez doux. Et c’est cette ambiance que les créatrices souhaitaient retranscrire dans la série. Pour ça, elles ont fait appel à une artiste locale, Nana Jacobi qui s’est chargée de toute la musique. Au final, le message qu’elles ont voulu transmettre est de ne pas se renfermer sur soi-même ou de trop durcir son cœur même si la vie ne vous fait pas de cadeaux. Pour elles, s’il y avait bien une chose à retenir de cette série c’est le personnage même d’Elvira, pleine d’espoir qui évolue énormément du début à la fin.
Retrouvez l’intégralité de la saison 1 sur myCanal et sur Polar+ à partir du 5 février à 20h55 au rythme de deux épisodes par dimanche.