The Good Wife, un drame judiciaire hors du commun

The Good Wife a été diffusée sur M6 et sur Téva (d’ailleurs son spin-off The Good Fight est actuellement sur Téva) et maintenant elle est disponible en streaming sur Paramount+.

Plus qu’un drame judiciaire

Créée en 2009 par le couple Michelle et Robert King, The Good Wife se présente de prime abord comme un drame judiciaire sous format procédural classique. Une affaire par semaine, avec parfois un dossier qui traîne plus en longueur. Au début, Alicia Florrick (Julianna Marguiles), notre héroïne, se retrouve forcée à reprendre sa carrière d’avocate pour subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux de ses enfants sans jamais avoir eu à travailler auparavant alors qu’elle a le barreau. Pour cause, son mari ancien procureur (Chris Noth) qui finançait la famille est incarcéré pour corruption, et en plus infidèle. Au-delà de l’aspect légal, on a donc une femme trompée de plus de quarante ans, qui doit se battre à armes égales avec des jeunes avocats récemment diplômés. Heureusement qu’elle a un réseau et réussit à rejoindre un cabinet où l’une de ses anciennes flammes est partenaire.

Pour les King, tout l’intérêt était de montrer que comme dans la vraie vie (affaire Clinton, etc.), les femmes trompées de ces politiciens étaient des femmes perçues comme ayant réussi, souvent avec des carrières d’avocates, et qui pourtant se mettaient en retrait pour laisser leurs maris occuper le devant de la scène.

Un ensemble chorale qui fonctionne

Menée bien sûr par Alicia et son évolution folle en sept saisons, The Good Wife peut se reposer sur une galerie de personnages qu’ils soient réguliers ou invités. Diane (une Christine Baranski royale) qui aura droit à son spin-off, montre bien qu’il existe encore des femmes de plus de soixante ans, démocrate et fière de l’être. On pense à Kalinda évidemment, interprétée par Archie Panjabi (qui a malheureusement eu des conflits personnels), l’énigmatique enquêtrice qui dénichait tous les secrets. L’écriture des relations entre les femmes résonne dans son authenticité.

Les autres ne sont pas en reste, on pense aussi à Cary (Matt Czuchry) qui était considéré comme un rival blanc-bec au début mais qui a changé en avocat sérieux. Et du côté des guests, comment ne pas citer Michael J. Fox, Carrie Preston ou encore Matthew Perry et Martha Plimpton ? De la sympathie à la haine la frontière est mince, et on se surprendra à adorer des personnages psychopathes et sournois et parfois même insipides (oui, Zach, absolument).

Une représentation juste de la politique et du système judiciaire

Lauréate de plusieurs Emmy Awards ainsi que de Golden Globes, la série a été plébiscitée pour son traitement de la politique et du système judiciaire. Considérée comme l’une des dernières grandes séries de network avec des saisons à plus de 20 épisodes, elle arrivait à ne pas s’essouffler et à raconter l’actualités à travers ses affaires. Si l’aspect procédural était plus présent dans les deux premières saisons, le format s’est transformé pour en faire quelque chose de plus feuilletonnant sur la durée. Le titre peut être trompeur, The Good Wife ne tourne clairement pas uniquement autour d’un scandale sexuel politique et de la femme qui se drape dans sa dignité, il s’agit de beaucoup plus qu’un simple drame pour atteindre probablement le niveau de l’une des séries les mieux écrites du network américain.

Et si vous avez déjà vu l’intégrale de The Good Wife sur Paramount+, n’hésitez pas à lancer The Good Fight qui ose encore plus.

Retrouvez Le Pitch Série en podcast :
   

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Published by
Aki