À l’occasion du prix BetaSeries, qui sera remis au Comic Con Paris en partenariat avec Le Point Pop, retrouvez chaque semaine l’interview d’une websérie en compétition. Cette semaine on part à la rencontre des Faucheurs de La Mort Inc. leader mondial de la mort dans la websérie Mortus Corporatus.
Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je suis Fabien Camaly le réalisateur de Mortus Corporatus, mais aussi producteur, monteur… et plein d’autres casquettes sur ce projet-là… Avec mes associés Laurent Boudot et Virgil Vergues nous avons commencé l’aventure de cette websérie en associatif pour aujourd’hui avoir notre boite de production. Mortus Corporatus a été le déclencheur de la création de notre société, c’est le projet qui nous a permis de passer le cap.
Quel est le concept de Mortus Corporatus, en quelques mots ?
Mortus Corporatus raconte le quotidien des faucheurs employés à La Mort Inc., entreprise fondée par La Grand Faucheuse. Nous suivons les missions des faucheurs, leurs débâcles et réussites. Nous découvrons également les dessous du leader mondial de la mort, les complots et rivalités qui y font rage.
Nous suivons en particulier les aventures de Gaspard. Un faucheur qui n’a de cesse de louper ses missions, se faire pourrir par son patron et chambrer par ses collègues. Après une énième mission manquée, le patron du bureau n’a d’autre solution que de lui confier un apprenti pour l’aider. Très vite Gaspard se rend compte que cet apprenti est doué pour ce travail et il va en profiter. Leur binôme va devenir le plus efficace du bureau et même, prétendre à une promotion…
Qu’apporte le format websérie à votre projet ?
Comme je le disais en présentation, le format websérie nous a permis de nous lancer dans la réalisation d’un projet ambitieux sans trop de moyens, mais avec beaucoup d’envie. Car la websérie, à l’époque où on a tourné la première saison (2014), était un format où on était encore libre de faire ce qu’on voulait et même si la qualité ne suivait pas tout le temps, les petites imperfections étaient pardonnées. On pouvait prendre son reflex ou sa caméra, quelques lumières et des comédiens, tourner son projet et le diffuser librement sur internet. Il pouvait y avoir 3, 5, 15 épisodes de différentes durées, rien n’était calibré, juste l’envie de créer.
Je simplifie un peu car il nous a fallu bien plus que ça pour la saison 1 et arriver à tourner l’équivalent en durée d’un long métrage en trois semaines, ce n’est pas si simple ! Mais ça nous a permis de nous aguerrir et pour la saison 2 d’être bien plus professionnels, la qualité de l’ensemble s’en ressent.
Maintenant, le format a fait un bon incroyable. Même s’il s’est un peu standardisé avec des saisons de 10 épisodes de 10 minutes, la qualité des projets est dingue, le nom même du format a évolué pour passer de websérie à série digitale qui sonne soit-disant comme quelque chose de plus qualitatif. Et devant le nombre croissant de ces séries, il est plus difficile de trouver son public. Il faut avoir de bonnes histoires à raconter et un bon budget pour les raconter !
Faites-nous rire ! Racontez-nous une anecdote top secrète sur Mortus Corporatus (du coup ce n’est pas vraiment une question, mais vous avez l’obligation d’y répondre).
La série à la base s’appelait « La Mort Inc. » du nom de l’entreprise de la Grande Faucheuse. On ne trouvait pas ce nom bien terrible…
Puis un jour notre compositeur Anthony Boyer, qui a composé toutes les musiques de la série, nous faisait écouter ce qui allait devenir le générique de la série. Il nous a dit « vous allez voir j’ai essayé un truc avec des voix vous me direz ce que vous en pensez ». Et au cours du morceau on entend ces fameuses voix qui chantent « Mortus Corporatus », et ça a fait tilt, mort, corporation, avec des « us » pour sonner latin, on s’est dit banco c’est comme ça qu’il faut appeler la série !
Bon ce n’est pas une anecdote super rigolote de ouf mais c’est la première fois qu’on le dit !
Pourquoi avoir voulu participer au Prix BetaSeries au sein du Comic Con Paris ?
Nous avions participé à une conférence lors premier Comic Con Paris avec la saison 1 de Mortus Corporatus, nous avons été invité ensuite au festival CANNESERIES par BetaSeries, alors on s’est dit qu’on avait une chance que, les deux réunis, ils nous sélectionnent !
Pourquoi le public doit voter pour vous ?
Tout simplement s’il ne vote pas pour nous, on envoie nos meilleurs faucheurs à leurs trousses !
Quels sont vos projets pour la suite ?
La saison 2 de Mortus Corporatus poursuit son chemin sur les festivals de websérie internationaux, la diffusion sur MyTF1 s’étant terminée avant l’été, on réfléchit au nouveau moyen de la diffuser, ce sera surement sur notre chaine youtube pour que tout le monde y ait accès. On va également préparer l’édition des DVD de la saison 2 avec un tas de bonus. Sinon pas de suite prévu pour l’instant…
À côté de ça nous avons deux séries en préparation : Big G de Cindy Cornic et Tristan Francia, qui est en phase d’écriture et Poètes de Tommy-Lee Baïk dont nous commençons le tournage en octobre ! À suivre donc !
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