À l’occasion du prix BetaSeries, qui sera remis au Comic Con Paris en partenariat avec Le Point Pop, retrouvez chaque semaine l’interview d’une websérie en compétition. Cette semaine on parle instituts de sondage et statistiques avec Alexandre et Olivier, les créateurs de doXa.
Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?
Alexandre : Je m’appelle Alexandre, j’ai 33 ans, je mesure 1 mètre 96 et la plupart du temps je chausse du 47. J’écris des scénarios pour des fictions, du documentaire ou de l’animation. Je réalise. Ah oui, et j’aime aussi faire de la radio et de la natation, deux pratiques qui ne se combinent pas toujours très bien.
Olivier : et moi Olivier, un petit mètre 80, ce qui m’oblige à me mettre sur la pointe des pieds ou sur un trottoir pour pouvoir faire la bise à Alexandre. Ce qui allonge les vertèbre et m’a fait gagner un bon centimètre depuis que je l’ai rencontré. Sinon je chausse du 42 comme tout le monde, je suis graphiste comme pas mal de monde aussi, mais à 25 images par secondes, ce que les anglicistes appellent aujourd’hui “motion designer”. Et aussi des webséries donc, avec de vrais gens dedans. Le reste du temps je regarde les abeilles.
Quel est le concept de doXa, en quelques mots ?
Alexandre : J’ai écrit le scénario de doXa au début de 2015, tout seul dans ma chambre, le soir, après le travail. Je voulais traiter d’un sujet politique complexe pour me démarquer des comédies traditionnelles. En fouillant bien, j’ai mis la main sur une thématique qui n’avait jamais été défrichée par la fiction, soit celle des instituts de sondages. Peu de temps après, je testais le pitch de ma série en la racontant à mes amis autour d’un café : si je ne voyais pas une lueur dans leurs yeux en moins d’une minute, je réécrivais. En quelques mois, je suis arrivé à formuler un synopsis pour doXa:
« Chargé d’étude en institut de sondages, Arthur est un génie des statistiques qui vaporise la grisaille de son quotidien entre les paradis artificiels et les mondes virtuels. Un jour, il inverse par erreur les résultats d’un sondage et personne ne s’en aperçoit. Pire, ses conclusions se valident. Prenant conscience du pouvoir qu’il a entre les mains, Arthur va commencer à en jouer »
Olivier : J’ai eu la chance de lire le scénario de doXa à un stade assez avancé, donc la lueur dans mes yeux est apparue très vite. L’une des idées fortes de doXa est la façon dont le personnage principal se rassure sans cesse en tirant des probabilités des chiffres qui l’entourent. Montrer ces chiffres était à priori mon job au départ, mais on a préféré garder ça dans le décor.
Qu’apporte le format websérie à votre projet ?
Alexandre : En termes de scénario, le format websérie m’a obligé à compresser un maximum l’écriture de mes épisodes afin de me recentrer sur l’essentiel de mon histoire. D’un autre coté, nous étions très libres en termes de format car nous n’avions pas de « case » à respecter, c’est pourquoi un épisode peut faire moins de 11 minutes quand un autre dépasse les 18 minutes !
Olivier : Le plus dingue avec ce mode de diffusion, c’est d’avoir les chiffres et les réactions en temps réel. C’est à la fois excitant et assez perturbant…
Faites-nous rire ! Racontez-nous une anecdote top secrète sur doXa (du coup ce n’est pas vraiment une question, mais vous avez l’obligation d’y répondre).
Alexandre : doXa était mon premier gros tournage, donc j’étais assez stressé en arrivant sur le plateau. Or, pour tourner une bonne comédie, il faut être détendu, rester ouvert aux propositions et surtout s’amuser. Un moyen que j’ai trouvé pour ne pas oublier que je devais m’amuser pendant le tournage a été de me mettre pied nu comme un gamin sur le plateau. J’ai donc passé une bonne partie du tournage pied nu. Voilà, je sais pas si c’est drôle mais c’est dit.
Olivier : Oui, on était tous les deux pieds nus, du coup personne ne nous entendait arriver et on pouvait faire des tas de blagues nulles à tout le monde.
Pourquoi avoir voulu participer au Prix BetaSeries au sein du Comic Con Paris ?
Alexandre : C’est une belle exposition pour nous et une rencontre avec un nouveau public plus « geek » que dans d’autres festivals !
Olivier : Et parce qu’un projection en salle est toujours très différente pour le public !
Pourquoi le public doit voter pour vous ?
Alexandre : Parce que nous savons où il habite.
Quels sont vos projets pour la suite ?
Alexandre : Je tourne actuellement une websérie documentaire sur les survivalistes pour la plateforme IRL des Nouvelles Ecritures de France Télévision. J’écris également le scénario d’une série de science-fiction qui se déroule dans les Cévennes et interroge la relation homme-animal-machine. Je prévois enfin de me raser dans les prochains mois.
Olivier : je me suis coupé les cheveux cet été, donc là je les écoute repousser. Et refaire des trucs pieds nus avec Alexandre, ça serait chouette aussi. Sinon des tas de choses animées, dont une nouvelle série en stop-motion.
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