A l’occasion du prix BetaSeries, qui sera remis au Comic Con Paris en partenariat avec Le Point Pop, retrouvez chaque semaine l’interview d’une websérie en compétition. Cette semaine retrouvez La théorie du Y, websérie belge, réalisée par Caroline Taillet et Martin Landmeters.
1) Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?
Nous sommes deux réalisateurs belges qui avons écrit et mis en scène notre première fiction avec « La théorie du Y ». Caroline est comédienne et metteuse en scène de théâtre, c’est elle qui est à la base du projet car la websérie est d’abord un spectacle de théâtre autobiographique qu’elle a créé et qui traite de bisexualité. Martin, lui, a lancé son studio de communication visuelle, il gère donc plutôt la part esthétique du projet, là où Caroline s’occupe davantage de la direction des acteurs.
2) Quel est le concept de La théorie du Y en quelques mots ?
Les 11 épisodes de 7 minutes de « La théorie du Y » racontent l’histoire d’Anna, 24 ans. En couple avec Matteo depuis quelques années, elle vient de décrocher son premier boulot, et suit la route tracée pour elle. Jusqu’au jour où cette route croise celle d’une jeune femme, Claire, qui viendra tout bouleverser. Un baiser échangé ramènera Anna à ses fantômes et ses amours passés qu’elle s’était forcée à oublier… Avec l’aide de Malik, barman gay qu’elle rencontre au début de la saison, Anna décide alors d’affronter ces questionnements qui la taraudent.
3) Qu’apporte le format websérie à votre projet ?
« La théorie du Y » est la première série LGBTQI+ belge. Le format websérie permet de rendre accessible à tous le thème de la bisexualité, sujet sensible rarement abordé à la télé ou ailleurs. Grâce à la diffusion sur YouTube, on reçoit des avis de spectateurs de plein de pays différents, une communauté de fans a même été jusqu’à sous-titrer spontanément chacun des épisodes dans leur langue. En plus, le format court de la websérie nous a contraint à aller au cœur du sujet dans chaque épisode, en nous permettant d’aborder à chaque fois un des préjugés lié à la bisexualité.
4) Faites-nous rire ! Racontez-nous une anecdote top secrète sur La Théorie du Y (du coup ce n’est pas vraiment une question, mais vous avez l’obligation d’y répondre).
Une anecdote qu’on aime beaucoup raconter, peut-être plus touchante que drôle, est celle du tournage de la scène du premier baiser entre Anna et Jeanne lorsqu’elles sont adolescentes. Nous avons volontairement répété cette scène sans que les deux jeunes actrices de 15 ans ne s’embrassent réellement, pour garder la spontanéité de la première fois. Lors de la première prise, les cœurs des comédiennes battaient si fort que les ingés sons n’entendaient que ce bruit dans les micros … !
5) Pourquoi avoir voulu participer au Prix BetaSeries au sein du Comic Con Paris ?
Pour nous, les festivals sont l’occasion d’offrir de la visibilité à notre création. Il y a tellement de webséries maintenant, qu’on peut parfois passer à côté de notre public. La présence en festival permet d’être remarqués et de faire parler de nous. Et, si par bonheur on reçoit un prix, c’est la cerise sur le gâteau qui vient récompenser le travail de toute l’équipe.
6) Pourquoi le public doit voter pour vous ?
Dès le début de la diffusion de notre websérie, nous avons reçu énormément de messages, de réactions, de soutien du public. On s’est rendu compte que le sujet touchait aussi bien les hétéros que les personnes LGBTQI+, sans doute parce qu’Anna est totalement perdue au début de la série, et qu’elle emmène avec elle le spectateur au centre de ses questionnements et dans la découverte d’un monde qu’elle ne connaît pas encore. Notre objectif premier était avant tout de donner de la visibilité à la thématique de la bisexualité, qui est peu abordée et surtout entourée d’idées fausses. Les questions que l’on soulève sont finalement universelles, et on réalise que la série parle à beaucoup de gens. Voter pour nous, c’est simplement aider la série et sa problématique à se faire connaître !
7) Quels sont vos projets pour la suite ?
Nous travaillons actuellement sur la saison 2. On voudrait continuer à aborder la bisexualité, mais pas seulement, en s’attardant sur d’autres personnages qu’Anna. Malik, notamment, est un personnage gay inspiré de personnes réelles que nous croisons régulièrement dans le milieu LGBTQI+ bruxellois, milieu que nous voulons dépeindre plus en profondeur dans cette suite. L’expérience de la saison 1 nous a beaucoup appris et surtout donné l’envie de continuer à travailler ensemble et à aborder ces thèmes qui nous touchent particulièrement.
N’oubliez pas, retrouvez toutes les webséries en compétitions et votez ici.
