Pistol : le punk n’est pas mort

Le punk n’est pas mort et Danny Boyle le prouve avec Pistol, la mini-série basée sur les mémoires de Steve Jones, le guitariste des Sex Pistols. En six épisodes, remontez à la naissance des Sex Pistols, les arrivées d’abord de Johnny Rotten puis de Sid Vicious, sous l’œil jaloux de Steve Jones à qui on avait refusé le rôle de chanteur. De la mise en place du groupe, à la renommée qu’ils vont connaître, le groupe légendaire de punk revit dans la mini-série.

Servi par un jeune casting populaire, on retrouvera Toby Wallace (The Society) en Steve Jones, Thomas Brodie-Sangster en Malcolm McLaren le manager du groupe, Talulah Riley en Vivienne Westwood sa compagne, mais aussi Maisie Williams en Jordan Mooney sur Disney+.

On retrouve vraiment le réalisateur de Trainspotting dans cette série. Danny Boyle montre des scènes de concert endiablées ainsi qu’une présence scénique qui transpire la vie. Alors peut-être que l’histoire en elle-même a des signes de faiblesses, mais l’aspect créatif relève tous les défis. L’histoire de Pistol, c’est avant tout celle de Steve Jones, manquant de confiance, tombant dans la drogue mais symbole aussi du marginal qui trouve une voix. Et bien sûr, que serait une histoire de Sex Pistols sans la romance tumultueuse de Sid et Nancy ? Même si elle n’arrive que sur la fin, cette tempête-là saura aussi faire tourner des têtes.

Thomas Brodie-Sangster a pu nous parler un peu de son personnage de Malcolm McLaren et de son rapport au punk. Si au départ, pour lui, le punk était une forme musicale de rock très colérique, grâce à ce projet il a pu en apprendre plus sur le mouvement. « Déjà, pourquoi ils sont en colère ? Parce qu’ils voulaient réveiller l’Angleterre qui se reposait trop à cette époque juste en continuant de perpétuer les règles, au lieu d’innover et de laisser être ce qu’on veut être. Les jeunes n’avaient pas à suivre les règles. Et en parallèle de la musique, il y avait tout le côté social et de mode. Tout était connecté pendant ces quelques années. Mais le message punk est très contemporain, il y a toujours une génération oubliée à chaque fois, et c’est pour ça que le punk existe toujours car il y aura toujours des gens qui se sentent invisibles ».

L’acteur que le grand public a connu jeune avec Love Actually a bien changé depuis, mais à la question si son apparence toujours très juvénile est aujourd’hui un désavantage par rapport à des rôles qu’il aurait souhaité jouer, il a répondu très franchement : « c’est vrai que pour des rôles que j’aurais voulu jouer je n’ai pas été retenu à cause de mon apparence, mais je ne peux pas rester bloquer là-dessus car sinon je serai misérable toute ma vie. Mais à contrario, parfois j’ai eu des rôles où je jouais des personnages plus jeunes mais qui avaient besoin de plus de vécu ou d’expérience de vie, et je correspondais parfaitement dans ces cas-là. Et pour Malcolm par exemple, j’espère apporter une certaine maturité dans le personnage et que je lui ai fait justice. »

Pour conclure, la série est un bel hommage au mouvement et tout comme le punk, elle ne cherche pas à plaire à tout le monde et ose beaucoup de choses. Pistol fait partie de ces titres un peu bizarres et pourrait sembler controversé, mais dans le fond, c’est une œuvre humaine.

Les épisodes sont à retrouver les vendredi sur Disney+.

Retrouvez Le Pitch Série en podcast :
   

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Published by
Aki