Surfons sur les années 70 dans une histoire d’exploitation pétrolière sur la côte norvégienne, puis continuons dans les décennies suivantes avec un braqueur de banque suédois pour revenir dans une comédie romantique contemporaine dans cette reco du weekend.
Présentée à Canneséries en 2018, State of Happiness est un drame historique norvégien en huit épisodes qui met la lumière sur une période qu’on ne connait pas très bien. Dans la petite ville côtière de Stavanger, quatre jeunes gens issus de milieux différents voient leurs vies bouleversées par la découverte d’un gisement pétrolier. Fils et filles de patron, d’ouvrier, mais surtout ami·e·s, nos protagonistes vont voir leurs liens entravés et leurs rêves se briser. À la fois un rite de passage vers l’âge adulte et un récit dramatique, State of Happiness met en scène ce moment de ruée vers l’or noir en mer du Nord et sa manne financière.
La BO purement des années 60 et 70 fait du bien aux oreilles, et le soin porté aux décors et aux costumes est un vrai plus. La série écrite par Mette M. Bølstad (Nobel) arrive à capter cette période de transition des pays nordiques entrant dans la vie moderne et se tournant plus vers les États-Unis. La saison est disponible sur arte.tv.
Clark Olofsson, un nom que vous ne connaissez probablement pas, mais qui soit-disant serait à l’origine de ce qu’on appelle le syndrome de Stockholm. Après avoir vu la série qui exagère ses méfaits éhontément, vous n’oublierez pas ce nom. Braqueur de banques renommé, le Suédois a écumé divers pays avec diverses compagnes pour atterrir de nombreuses fois en prison pour finir aujourd’hui en Belgique, toujours vivant. Une histoire peu commune, drôle et originale, Clark est le biopic où il est difficile de démêler le faux du vrai.
En ligne depuis le 10 mai dernier, Clark a un visuel pop et saturé et plonge dans l’absurde. C’est le Suédois Bill Skarsgård plus habitué aux productions américaines (comme Ça ou Castle Rock) qui campe le rôle titre. En un mot, la série est fun et se visionne comme un petit bonbon. Le sujet principal est intéressant et dépeint avec humour le système carcéral suédois.
Revenons à notre époque moderne avec la dernière série de cette reco, Love & Anarchy qui va bientôt avoir sa saison 2. Écrite et réalisée par Lisa Langseth, la comédie suit Sofie qui reprend une maison d’édition pour la faire entrer dans l’ère du numérique (oui, il était temps). Loin d’être épanouie dans son couple, ses enfants la fatiguent et son mari se fiche de tout, elle doit également gérer son père militant qui ne lui attire que des ennuis. Alors forcément quand elle rencontre Max, jeune informaticien, qui la surprend dans une situation assez intime, leur relation va démarrer sur les chapeaux de roue mais va surtout pimenter sa vie.
Chantage et séduction sont au rendez-vous dans cette comédie romantique suédoise. Vous allez adorer détester tout le panel de personnages plus délirants les uns que les autres et ce ton acerbe qui n’est pas sans rappeler la série danoise Rita. Et la saison 2 arrive très bientôt.