Du 4 au 11 avril 2018, se tenait la première saison de CANNESERIES. Pour sa première édition, ce Festival International des séries a mis les petits plats dans les grands, et c’est dans le glamour que la croisette a pu vibrer au rythme des séries durant toute une semaine !
Par la variété des choses proposées, le festival était riche et offrait de nombreuses possibilités pour tout un chacun. Diffusion de séries en avant-première, masterclasses à CANNESERIES Addict, Compétition Officielle internationale, Compétition Digitale, échanges professionnels au Forum de Création de In Development, … Tant les spectateurs que les créateurs ont donc pu y trouver leur bonheur.
En tant que partenaire, BetaSeries était également sur place. Le jeudi 5 avril, nous avons organisé La Nuit BetaSeries. De nombreux sériephiles étaient présents afin de répondre aux questions que nous avions préparées avec amour. Des quiz aux images de séries, en passant par un blind test et des citations : les connaissances des participants ont été mises à rude épreuve !
Les équipes gagnantes de chaque manche ont pu savourer le cocktail bleu spécial BetaSeries, et les vainqueurs du jeu ont pu repartir les bras chargés de goodies BetaSeries et CANNESERIES. C’était pour nous un plaisir de pouvoir rencontrer la communauté cannoise de BetaSeries et de voir votre enthousiasme !
10 séries venant de 9 pays différents faisaient partie de la Compétition Officielle de CANNESERIES. 1 à 2 épisodes de ces séries ont donc été projetés en avant-première sur grand écran au Palais des Festivals et des Congrès. Tour à tour, les différentes équipes de ces séries ont pu fouler le tapis rose afin de venir présenter leurs séries. De l’espagnole Felix à la coréenne Mother, en passant par l’italienne Il Cacciatore ou encore la norvégienne State of Happiness : il y en avait pour tous les goûts.
Pour revenir un peu plus en détails sur certaines d’entre elles, la série allemande The Typist suit une femme dactylo qui a pour tâche d’encoder toutes les déclarations lors des interrogatoires à la Police Berlinoise. Depuis la disparition inexpliquée de sa fille une dizaine d’années plus tôt, elle mène une vie plutôt calme et recluse. Un jour, confrontée une fois de trop à des affaires impunies de violence faite aux femmes, elle décide d’essayer de trouver des réponses et la justice par ses propres moyens. Ce pilote très sombre met doucement (mais sûrement) l’intrigue en place, et invite les spectateurs à une grande empathie envers ses personnages.
Du côté des USA, on retrouvait la série Killing Eve, dont la diffusion a débuté dimanche dernier sur BBC America, et qui a déjà été renouvelée pour une 2e saison. Créée par Phoebe Waller-Bridge (Crashing, Fleabag), la série suit d’un côté Sandra Oh, une agente du MI5 curieuse et jusqu’au-boutiste, qui rêve de devenir espionne; et de l’autre Jodie Comer, une tueuse en série qui est sûre de ne jamais pouvoir se faire prendre. Ce sont donc des femmes fortes qui mènent ici la danse et vont se lancer dans un jeu du chat et de la souris d’un genre nouveau.
Venues tout droit d’Israël, 2 séries se penchant sur des sujets importants : d’une part, Mìguel suit le parcours d’un enfant guatémaltèque qui se fait adopter par un Israélien pas encore tout à fait adulte. 16 ans plus tard, il revient au Guatemala afin de chercher à retrouver sa mère biologique. On suit ainsi les vies de ces personnages alors qu’ils se cherchent encore, en menant une réflexion plus globale sur l’adoption et ses enjeux pour tout un chacun. D’autre part, When Heroes Fly s’attache aux conséquences de la guerre. On y suit 4 amis anciens combattants, qui partent à la recherche d’une femme disparue une dizaine d’année plus tôt et qu’ils croyaient morte. Ce pilote nous emmène dans des va-et-viens continus, posant beaucoup de questions sur ce qu’il leur est tous arrivé durant ces années, et met en avant la difficulté de réussir à retrouver la paix intérieure après avoir vécu de grands traumatismes.
La série mexicaine Aquí en la tierra est la nouvelle série de, par et avec Gael García Bernal (vu dans Mozart In the Jungle). Ici, on s’attaque à des sujets qui fâchent, et on plonge directement dans un univers de politique, corruption, drogue, … On y suit 2 amis d’enfance : Carlos et Adán, qui vont devoir faire face à des dilemmes qui les opposent. L’un apprend la mort de son père avec qui il ne s’entend pas, pour découvrir qu’il s’agit en fait d’un assassinat commandité par le Gouverneur. Le deuxième va devoir faire face à des pressions sociales suite à la construction d’un nouvel aéroport à la demande du même gouverneur. Tout est ici question d’héritage, et on entre directement dans le jeu.
Pour finir, la série belge Undercover suit 2 policiers qui se lancent dans une nouvelle mission sous couverture afin de débaucher le plus grand producteur hollandais d’ecstasy. Ils vont donc petit à petit s’infiltrer dans son univers pour tenter de démanteler l’ensemble de son réseau. Ce pilote était simple, reprenant les codes du genre, mais efficace, avec un doux mélange de drame et d’humour. La série sera disponible sur Netflix en 2019.
Hors compétition, les premiers épisodes de la 3e et dernière saison de Versailles ont été diffusés pour lancer CANNESERIES Addict et une chose est sûre : on a hâte de voir la suite.
Pour l’ouverture de la Compétition Officielle, Jean-Jacques Annaud est venu nous présenter un sneak peek exclusif de 35 minutes, dans lequel nous avons pu découvrir les premières images de La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert. En développement depuis 2 ans, la série devrait arriver sur nos écrans d’ici la fin de l’année sur TF1. Loin de sa chemise de médecin, Patrick Dempsey y joue le rôle d’Harry Quebert, un écrivain ténébreux plongé au centre d’une histoire d’assassinat d’une jeune fille 30 ans plus tôt. Cet aperçu était assez réussi que pour nous donner l’envie de découvrir la vérité sur cette mystérieuse affaire. Enfin, pour conclure le festival, nous avons pu voir les 2 premiers épisodes de Safe, qui plonge directement les spectateurs au coeur du suspense. Partant à la recherche d’une jeune fille disparue, de nouveaux indices sur le déroulement de l’histoire nous sont donnés peu à peu, nous permettant en quelque sorte de mener l’enquête nous aussi, chaque épisode correspondant à 1 jour de recherche. Nouvelle série d’Harlan Coben, avec Michael C. Hall et Audrey Fleurot, celle-ci sera diffusée sur C8 en France.
Hormis ces diffusions, de nombreuses masterclasses étaient organisées, où de grands acteurs et réalisateurs sont venus nous parler de leur parcours et de leur expérience. Parmi ceux-ci, on peut par exemple citer les masterclasses de Michael C. Hall, Harlan Coben, Michelle Dockery ou encore Jean-Jaques Annaud. C’est ainsi qu’on a pu apprendre que Michael C. Hall ne serait pas contre un retour de Dexter ou encore que Michelle Dockery a du prendre des cours de tir avant de se lancer dans le tournage de Godless.
À côté de cela, plusieurs rencontres étaient également organisées avec des équipes de séries françaises. On a ainsi pu en savoir plus sur le format court avec le parcours d’Alain Kappauf et les séries Scènes de ménage et En famille, rire aux éclats durant la soirée Bref x Bloqués x Serge ou encore apprendre le ressenti de Franck Sémonin lors de son départ de Plus belle la vie pour rejoindre Section de recherches.
Enfin, nous avons également pu voir en avant-première le nouveau documentaire d’Olivier Joyard, qui revient cette fois sur les génériques de séries. Ces génériques qui nous marquent tous, dont on se souvient encore des années plus tard, et permettent d’entrer directement dans un monde qui nous est offert. Le documentaire s’intéresse à l’impact de ces génériques sur les spectateurs, mais s’attarde aussi sur ces personnes qui créent les génériques et arrivent à y placer un univers spécifique. À une époque où l’on tend à passer outre ces génériques pour regarder les épisodes, la question se pose donc de savoir comment construire un générique que les spectateurs auront plaisir à regarder.
Diffusée en direct sur Canal+, la Cérémonie de Clôture était animée par Kyan Khojandi (Bref.). En guise d’introduction, il a rendu hommage aux séries par le biais d’un son et lumière haut en couleurs.
Ensuite, les 6 Prix CANNESERIES ont été remis par des invités de qualité : de Harlan Coben à Audrey Fleurot, en passant par Siri et la maman du maître de cérémonie. C’est donc la série israélienne When Heroes Fly qui a remporté le Prix de la meilleur série, tandis que l’équipe de State of Happiness est repartie avec 2 prix : Prix du scénario et Prix de la musique. Ci-dessous, retrouvez le palmarès complet de cette première édition de CANNESERIES :
Et pour conclure cette cérémonie et ce festival en beauté, les organisateurs annoncent déjà la 2e saison de CANNESERIES du 3 au 10 avril 2019 !