The Gilded Age : finance, politique et romance au XIXe

Une petite musique classique sur un plan de pieds qui montent des escaliers. Ah, le petit de plaisir de retrouver le style de Julian Fellowes. Le créateur de Downton Abbey nous offre une plongée au cœur de la société américaine du XIXe pleine de suspens et de glamour.

Prévue au départ pour NBC, The Gilded Age s’est finalement retrouvé sur HBO et arrive sur OCS chez nous dès le 25 janvier. Plus de liberté, plus d’argent, place à la vision de Julian Fellowes sur le petit écran. Et la magie s’opère toujours, bienvenue dans le combat de l’ancien monde et du nouveau monde à l’âge d’or américain.

Une version américaine de Downton Abbey pour le meilleur

La vérité est là : il y a de nombreuses similitudes entre Downton Abbey et The Gilded Age. Et bien heureusement ! Le plaisir de retrouver cette dichotomie entre domestiques et maîtres tout d’abord, mais aussi des personnages bien ancrés dans leurs traditions qu’ils en oublient parfois de s’ouvrir au monde. Des personnages pas toujours agréables, souvent cupides et même cruels. D’autres plus ingénus, plus optimistes et qui sont prêts à croquer la vie à pleine dent. Est-ce qu’on a une homologue de Lady Violet Crowley alias Dame Maggie Smith ? Tout à fait. Et elle est toute aussi excellente puisque c’est Christine Baranski !

Comme dans Downton Abbey, un large panel de personnages se présente à nous et il sera difficile de retenir tous les noms, mais en tout cas de nombreuses personnalités vont se détacher du lot et chacun aura droit à son moment de gloire. Ce qui est sûr, c’est que Louisa Jacobson, la dernière fille de Meryl Streep qu’on ne connaissait pas encore, a tout autant de talent que ses sœurs. Impossible de ne pas penser aux séries de Robert et Michelle King (The Good Wife/The Good Fight) avec tous ces acteurs et actrices en commun.

Un décor recherché et authentique

Chaque plan de The Gilded Age est tout simplement superbe. Nous voici dans un New York de 1882 où on a droit à un petit clin d’œil à la Statue de la Liberté. Les costumes et l’esthétique de l’époque redonnent entièrement vie à la 5e avenue.

Bob Shaw, le chef décorateur habitué des titres de HBO comme Les Soprano ou Boardwalk Empire, confirme que les décors de The Gilded Age sont les plus ambitieux qu’il ait pu faire jusqu’à présent. Ils ont transformé tout un bout de terrain de Rhode Island pour construire les pièces du palace des Russell par exemple.

Des intrigues simples mais addictives

Là où on s’éloigne de Downton Abbey, c’est probablement dans son propos plus sombre. Les politiciens du XIXe ne sont pas seulement les élus, mais surtout les riches et puissants qui corrompent facilement leurs pairs.  En plus de ça, de nouveaux enjeux apparaissent, avec les nouveaux riches comme nos héros prêts à tout pour se faire une place. S’y ajoute la discussion de la communauté noire également, et The Gilded Age tente de se montrer le plus historiquement exact possible. 

En un mot, The Gilded Age est une fresque historique qui est à la hauteur des attentes posées sur Julian Fellowes. La série est à retrouver sur OCS hebdomadairement.

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Published by
Aki