Bercée depuis toujours dans l’univers des arts, Zoé Tellier s’est tournée plus tard vers l’image. Grâce au soutien sans faille de ses proches et à une imagination débordante, elle a réussi à créer sa toute première websérie : Voilà, voilà. Sélectionnée pour le Prix du Public au Festival de Luchon, elle espère aujourd’hui que les spectateurs prendront toute la joie et l’inspiration qui ressort de cette websérie !
Pouvez-vous vous présenter et expliquer en quelques mots votre projet ?
J’ai grandi au milieu de livres, de musique, de théâtre et de vieux films. Mon père était passionné de tout ce qui trait à l’art et il m’a fait intégrer des compagnies de théâtre dès l’âge de 9 ans. Vers mes 20 ans, j’ai commencé à écrire des comédies dont YAKAFOCON, des “seul en scène” et des histoires. C’est beaucoup plus tard, adulte, que j’ai voulu toucher à l’image. Certainement influencée par ma cousine, Jenny Del Pino, qui fréquentait davantage les plateaux de tournages pendant que j’étais sur les planches. C’est donc avec son soutien et son aide, que j’ai trouvé un agent et me suis lancée dans la réalisation de mon premier court-métrage « Chut, fais un puzzle ». Je suis ensuite partie vivre à Barcelone, où j’ai tourné plusieurs pubs pour l’étranger. Et me voilà maintenant sur Paris, à réaliser la première saison de « Voilà Voilà » que j’ai co-écrite avec Sonia Belli. L’aventure commence. Voilà Voilà. « Voilà Voilà » est une websérie qui tourne autour de la vie d’une trentenaire à l’imagination débridée.
Pourquoi choisir ce format en particulier ?
C’est un format efficace, ni trop court, ni trop long qui peut se décliner en plusieurs numéros.
Comment s’est formée l’équipe ? Les acteurs ont-ils passé un casting ? Comment avez-vous recruté les techniciens ?
Une fois que mon projet était écrit j’ai contacté des comédiennes et des comédiens avec qui j’avais envie de travailler et qui n’avaient jamais été réunis sur un même projet. Je leur ai envoyé les saisons. Et à ma plus grande joie, ils ont tous dit oui sans hésiter ! Quant à l’équipe technique, depuis mon premier court-métrage, je travaille toujours avec Vincent Toubel qui m’avait été recommandé par une amie. En tant que chef opérationnel, il est vraiment très doué. J’aime énormément son travail. Pour la script Sarah-Lou Durez, pour le pilote et le générique c’est un autre ami qui m’a dirigé vers elle. Elle travaille énormément et j’avais peur qu’elle ne puisse pas intégrer l’équipe, d’autant plus que je n’avais pas beaucoup de moyens. Elle a reçu les scénarios et a été emballée par le projet. Elle a dit oui sans hésiter. Ensuite, on a appelé les copains des copains et nous nous sommes retrouvés avec une équipe au complet formidable.
Comment est venue l’idée de « Voilà Voilà » ?
Je racontais une anecdote à une amie, Maud Forget qui interprète Laura dans « Voilà Voilà ». Sa réaction a été de me dire « Écris, écris fais-en quelque chose, tu ne peux pas garder tout ça pour toi » Cela a pris quelques mois pour faire son chemin. Je prenais un café avec une autre amie Sonia Belli, je lui ai raconté le projet et nous nous sommes lancées. Nous avons écrit ensemble la première saison, et nous avons enclenché la machine. Sans son soutien au début de l’aventure « Voilà Voilà » n’aurait peut-être jamais vu le jour, ou sous une autre forme.
Que voulez-vous que les spectateurs retiennent de « Voilà Voilà » ?
J’aimerais que les spectateurs retiennent la joie et l’amour qui en ressort malgré les difficultés de la vie. Que même si nous rencontrons des obstacles, tout est possible. Nina est un personnage un peu mytho, qui prend tout à la légère mais au fond elle soulève de vraies questions, de vraies problématiques que nous rencontrons vers 30 ans, quand nous sommes célibataires avec une carrière un peu bancale. Mais elle ne baisse jamais les bras et surtout elle garde son âme d’enfant. J’aimerais que le public retienne de « Voilà Voilà » cette folie douce qui nous pousse à aller jusqu’au bout de nos rêves. Que le public se dise « Tout n’est pas si facile, tout ne tient qu’à un fil »…Ou pas.
Une anecdote à raconter sur le tournage ?
Noemie Caillault qui interprète Pomme dans la série a appris à ses dépens (et à celui de toute l’équipe sur le plateau) à ouvrir une bouteille de champagne.
Un épisode marquant à tourner ?
J’ai écrit un épisode avec Eddy Mitchell en « guest ». C’est un épisode très drôle que je rêve de tourner. En espérant qu’il accepte.
Comment et pourquoi vous êtes-vous inscrite au festival de Luchon ?
Je me suis inscrite au festival de Luchon car pour moi la création télévisuelle y est véritablement mise en avant. Le palmarès rend hommage à la création télévisuelle dans son ensemble et c’est un honneur de pouvoir participer à cette nouvelle édition. J’affectionne particulièrement ce festival pour sa vaste sélection de fictions françaises et espagnoles.
Ça représente quoi pour vous d’avoir été sélectionnée ?
Je suis heureuse que « Voilà Voilà » ait été sélectionnée, c’est une chance qui permettra d’attirer l’attention du public et cela contribuera à participer au développement de la websérie. Qui plus est, ça va être intéressant de mesurer « Voilà Voilà » face aux autres webséries également en compétition !
Instant pub : Pourquoi est-ce que vous devriez remporter le prix du public ?
Je devrais remporter le prix du public, car cette websérie est proche du public, chacun peut s’identifier aisément aux personnages. En effet, ils parlent aux trentenaires et quadragénaires. Chacun peut y trouver quelque chose et des points communs, le tout avec humour et légèreté pour évoquer des situations que l’on vit tous au quotidien. « Voilà Voila » ne demande qu’à grandir et à toucher un plus large public.
Vous utilisez BetaSeries ?
Je n’utilise pas BetaSeries pour la simple et unique raison que je n’ai pas internet à la maison. Je ne vais donc pas sur internet sauf dans le cadre du travail et dans un bureau. Cela étonne tout le monde, surtout venant d’une personne qui se lance dans la création d’une websérie.