Sélectionné pour de nombreux festivals, dont bien évidemment le Prix du Public Websérie du Festival de Luchon, Yumington No Bodies c’est un plongeon dans un univers inquiétant. Vous y ferez la connaissance d’un personnage perturbant et resterez en haleine devant les dilemmes des personnages. Nous, on a simplement parlé avec le showrunner de cette websérie, tirée d’un univers plus large romancé de Yumington.
Pouvez-vous vous présenter et expliquer en quelques mots votre projet ? Je suis showrunner et scénariste transmedia. Le projet Yumington No Bodies est une extension du projet Yumington qui est un univers narratif. Ce dernier est constitué de romans édités par les Éditions Bragelonne, de webséries mais aussi de twitter fictions participatives, de jeux de rôles et de nombreuses extensions narratives.
Pourquoi choisir ce format en particulier ? Le format websérie est un format qui permet une grande souplesse d’écriture car il ne répond aujourd’hui à aucun code pré-établi. C’est un laboratoire créatif qui ouvre un champ des possibles narratifs absolument infini. D’autre part, ce format permet une diffusion très libre des films.
Comment s’est formée l’équipe ? Les acteurs ont-ils passé un casting ? Comment avez-vous recruté les techniciens ? L’équipe a été formée par le relationnel et s’est agglomérée grâce à l’amitié. Il y a eu un casting très rapide, car nos choix se sont vite portés sur les acteurs de ce pilote. Frédéric Andrau, que je connaissais depuis plusieurs années, nous a fait l’amitié de tenir le rôle principal de la série. Les techniciens ont pour la plupart été recrutés par le réalisateur, Matthieu Ponchel, et par la directrice de production.
Comment est venue l’idée de Yummington No Bodies ? Dans le cadre de mon univers, et après avoir effectué une première incursion dans l’univers de la websérie avec Yumington K-Paradox, j’ai attrapé le virus de l’image. Je souhaitais aussi développer une nouvelle série. Une série différente de ce qui se faisait sur les réseaux, très en phase avec l’univers. Une histoire à mi-chemin entre le rêve et la réalité, entre la vie et la mort qui sont des thèmes très récurrents dans ce que j’écris.
Que voulez-vous que les spectateurs retiennent de Yummington No Bodies ? Pour répondre avec un clin d’œil au thème de la série, que tout n’est qu’une question de choix d’une part. Que le format websérie ne s’adresse pas qu’aux 15-25 ans, et qu’il peut tout à fait traiter des sujets plus poétiques ou sérieux.
Une anecdote à raconter sur le tournage ? Un épisode marquant à tourner ? La veille du tournage, nous avons perdu le studio dans lequel nous devions tourner l’essentiel du film. La réactivité et l’ingéniosité de l’équipe a été extraordinaire et nous a permis de tourner dans un autre lieu, encore plus exceptionnel que le précédent.
Comment et pourquoi vous êtes-vous inscrits au Festival de Luchon ? Nous avons été sollicités par le Festival de Luchon pour nous inscrire. Nous avons donc suivi la procédure que l’équipe organisatrice nous avait indiquée. Il est vrai que j’avais à l’esprit que le Festival de Luchon ne s’adressait qu’aux oeuvres télévisuelles. Je trouve fantastique qu’il se soit ouvert aux webséries.
Ça représente quoi pour vous d’avoir été sélectionné ? Je suis très ému à chaque fois que Yumington No Bodies est sélectionné dans un Festival ou qu’il reçoit un prix. Mais le Festival de Luchon a une saveur très particulière. Tout d’abord parce que c’est le premier festival français auquel nous participons et ensuite parce que ce Festival est assez mythique dans mon esprit.
Instant pub : pourquoi est-ce que vous devriez remporter le prix du public ? Parce que je crois que Yumington No Bodies est un moment de narration très particulier dans l’univers des webséries et que nous avons apporté une attention toute particulière à l’image et à la lumière. Parce que, aussi, les comédiens qui sont seuls face à la caméra et cela sans action particulière, nous offrent une performance exceptionnelle.
Dernière question : vous utilisez BetaSeries ? Maintenant, après avoir découvert son site particulièrement bien organisé, oui. Je suis très heureux de l’avoir découvert.