Starzplay débute cette semaine la diffusion de la saison 2 de Godfather of Harlem, sa série sur Bumpy Johnson, un parrain de la mafia à Harlem à la fibre philanthropisme. La série suit la collision entre sa vie criminelle et le combat pour les droits civiques dans les années 60. Nous avons pu nous entretenir avec son showrunner, Chris Brancanto, co-créateur de Narcos et grand amateur d’histoires de gangsters.
Ayant déjà produit un film sur le personnage de Bumpy Johnson 1997 (Les Seigneurs de Harlem), Chris Brancato a été logiquement approché pour cette série transposant la vie du criminel dans les années 60. Si le scénariste était d’abord réticent à l’idée de travailler à nouveau avec ce personnage, il était cependant attiré par l’angle particulier que la série lui inspirait : celle de mélanger la montée du grand banditisme à Harlem avec celle du mouvement des droits civiques, de par la relation privilégiée qu’avait Bumpy Johnson avec Malcolm X. Cependant, très peu de choses ont été écrites sur Bumpy Johnson, il fallait donc effectuer un travail de recherche conséquent pour ancrer le récit dans la réalité.
Si l’on en croit son CV, Brancato a toujours été attiré par les histoires de gangsters : ce qui attire n’importe quel individu à franchir la ligne vers l’illégalité et le crime. Ce qui l’intéressait dans le cas de Godfather of Harlem, c’était de montrer le caractère multifacettes du personnage, un criminel complexe avec son lot de contradictions, pour laisser le téléspectateur juge de sa moralité.
La série aborde des thèmes très actuels (l’addiction, la ségrégation, la violence policière) tout en racontant son histoire dans les années 60, ce qui lui permet d’être un vrai commentaire sur la société américaine contemporaine. Chris Brancato espère ainsi rendre ses plus jeunes spectateurs curieux sur leur passé, Godfather of Harlem ayant intégré de nombreux éléments historiques à son histoire.
La saison 2 de Godfather of Harlem est diffusée sur Lionsgate+ (anciennement Starzplay) à un rythme d’un épisode chaque dimanche
Interview réalisée par Mahalia Grillot.