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Chronique en séries : The OA

C’est mardi, et donc le jour de la chronique ! Pour rappel, chaque semaine, une série sera mise à l’honneur et présentée par un membre de BetaSeries ! Pour participer vous aussi, n’hésitez pas à envoyer un e-mail à marie@betaseries.com avec la série que vous souhaitez présenter et votre pseudo BetaSeries. Rendez-vous ensuite sur Twitter (@BetaSeries) et Facebook (/BetaSeries) pour lire ce que vos acolytes sérievores auront présenté. Cette semaine, c’est au tour de The OA !


Sortie en décembre 2016, The OA a fait beaucoup parler d’elle à l’époque. Contrairement à beaucoup de ses créations originales, Netflix n’a pas fait de publicité en grandes pompes avant la sortie de cette série. À part l’annonce de sa production, plus rien n’a été dévoilé à ce sujet jusqu’à la sortie du trailer, annonçant la sortie de la série 4 jours plus tard. L’équipe a donc voulu préserver le mystère entier autour de cette série pour le moins mystérieuse, même dans son titre.

Dans son principe, la série veut briser les codes classiques et les habitudes des sérievores, en proposant du contenu différent. En un sens, c’est un pari réussi, parce que l’on se retrouve effectivement face à un mélange de genres plutôt hétéroclites. Passer peu à peu du drama familial à un récit mystique orienté science-fiction n’est pas chose courante. Cependant, sur sa trame de fond, cela reste un scénario plutôt commun et une histoire peu crédible. Néanmoins, l’intérêt de la série réside pour moi ailleurs, à savoir dans l’univers qu’elle crée et dans lequel elle veut nous plonger. 

Si l’on reprend le pitch de base, The OA suit l’histoire de Prairie (hey), qui réapparaît subitement après 7 ans d’absence. Le plus curieux est qu’avant sa disparition, elle était aveugle, et qu’elle a maintenant totalement recouvré sa vue. Se posent donc les questions de savoir ce qui lui est arrivé durant toutes ces années, et comment elle a pu retrouver la vue. Et c’est ce qu’elle va nous expliquer.

Ainsi, plutôt que de nous poser comme fait établi ce qu’il s’est passé durant ces sept années et ensuite passer à autre chose en nous montrant comment reprendre un cours de vie « normal » après cela, les créateurs ont décidé de nous le raconter. C’est à partir de là que l’on quitte le simple drama familial pour basculer dans quelque chose d’autre. Au point de vue de son format, toute la saison est d’ailleurs basée sur l’histoire de Prairie, découpée par arcs narratifs. C’est pourquoi l’on se retrouve avec des épisodes de plus d’une heure face à un épisode de 30 minutes par exemple.

Rassemblant un groupe de 5 outsiders de sa ville natale, c’est à eux que Prairie va raconter son histoire. Ce faisant, c’est également à nous qu’elle la raconte et ce, même sans casser directement le 4e mur. La caméra passant vers des gros plans alors qu’elle commence à narrer son récit veut inviter le spectateur à l’écouter et à la rejoindre dans son aventure. A priori, l’idée est sans doute ici aussi de montrer que des personnes différentes et ne se connaissant pas vraiment peuvent créer un sentiment de communauté lorsqu’elles se rassemblent autour d’un intérêt commun.

Fermez les yeux. Imaginez tout ce que je vous raconte comme si vous y étiez. Comme si vous étiez avec moi. Comme si vous étiez moi.

Prairie va donc jouer la Mère Castor et nous raconter son histoire en nous invitant à percevoir le monde autrement, ressentir les choses différemment pour y voir plus clair, tout comme elle qui a symboliquement recouvré la vue. Outre le récit qu’elle raconte, l’univers créé est soutenu par une photographie très poétique, dans des tons violets et une musique aux allures mystiques.

Pour conclure, je dirais que toute la saison est ainsi basée sur l’imagination du spectateur, qui se retrouve plongé dans cet univers mystérieux et cherche à comprendre ce qu’il représente. De plus, l’histoire est présentée sous un angle plutôt scientifique ou en tout cas quelque peu rationnel, sans lier l’univers à un Dieu quelconque (même s’il y a des références divines), ce qui est également pour moi un point positif. Ainsi, tout peut être vrai ou faux, selon ce qu’on veut croire. Les auteurs ont tout fait pour que l’on puisse s’imprégner de ce monde et une fois que l’on joue le jeu, on ne voit pas le temps passer.

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Published by
Maretoh