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Love, Death & Robots (Netflix) : que vaut la saison 2 ?

Mis à jour le 19 mai 2022 : À l’occasion de la sortie de la première partie de la saison 3 de Love, Death & Robots le 20 mai, on vous rappelle pourquoi elle vaut le détour.


Publié le 20 mai 2021 :

Après une première saison convaincante, mais inégale, Love, Death & Robots est de retour pour une saison 2 sur Netflix. La série d’animation chapeautée par Tim Miller (Deadpool) et David Fincher propose cette fois 8 nouvelles histoires courtes, contre 18 il y a deux ans. Crise sanitaire oblige, cette saison 2 raccourcie ne propose pas une pléthore d’univers, mais promet de belles surprises.

À l’instar de la saison 1, chaque épisode fait entre 10 et 15 minutes et adapte à chaque fois une nouvelle d’un auteur de science-fiction. Le plaisir de visionnage se fait avant tout dans la surprise de découvrir un nouveau monde dépeint avec une direction artistique à chaque fois différente. Le ton de la série étant le souvent des plus sérieux, c’est toujours une bonne surprise de commencer par un épisode un brin loufoque comme Le Robot et la vieille dame, avec son robot ménager tueur qui nous rappelle le film d’animation Les Mitchell contre les Machines sorti récemment sur Netflix. Le concept va être repris dans un autre épisode de cette saison 2, Module de secours, avec une proposition bien moins convaincante malgré la présence de Michael B. Jordan.

Certains épisodes sortent évidemment du lot, comme celui intitulé Groupe d’intervention qui développe en 15 minutes un univers dystopique vaste et fascinant proche de Altered Carbon. C’est aussi la longueur de Snow et le désert, dont l’ambition narrative semble un peu trop gourmande pour son format. À noter que l’épisode met en scène l’actrice française Zita Hanrot vue dans la série Plan Coeur. Le plus court de cette saison 2, La surprise de Noël, est aussi l’un des plus drôles de la série avec sa relecture macabre des films de Noël, même si on aurait aimé qu’il développe d’avantage son idée centrale. Enfin, l’un des épisodes les plus surprenants est à n’en pas douter Le Géant noyé : par sa méditation philosophique sur la mort et sa décomposition, il offre une conclusion douce amère à cette nouvelle saison. L’épisode se plaçant parfois premier ou dernier des nombreux classements publiés en ligne depuis quelques jours, c’est à n’en pas douter l’un des plus clivants de toute la série.

Cette saison 2 est esthétiquement plus homogène que la première : le Blur Studio est derrière trois de ces épisodes et prouve encore une fois sa maitrise des CGI photo-réalistes. On regrette cependant le manque de diversité stylistique, à l’instar de l’épisode Ice qui sort du lot avec une proposition visuelle singulière. Pas de The Witness pour nous décoller les rétines ou encore d’animation quasi traditionnelle comme Good Hunting, Love, Death & Robots privilégie l’image de synthèse cette année.

Love, Death & Robots est donc toujours un plaisir pour les yeux et pour l’esprit. Le format anthologique de la série est à la fois sa force, mais aussi sa faiblesse avec une certaine inégalité dans la proposition, qui empêche cette saison de rivaliser avec les quelques fulgurances de la précédente (au hasard, Zima Blue). Moins inattendue, cette saison 2 subit le revers de sa durée plus courte, mais reste une entrée solide dans la série. Jusqu’à la saison 3 déjà commandée par Netflix.

Et vous, qu’avez-vous pensé de cette saison 2 de Love, Death & Robots ? N’hésitez pas à nous donner votre classement des épisodes en commentaire !

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Published by
Hugo Clery